Déjà condamnée par l’Autorité des marchés financiers à une amende de 35 millions d’euros, la société Natixis Asset Management vient de l’être par le conseil des prud’hommes : le directeur des risques, qui s’était dressé contre de graves irrégularités, obtient l’annulation de son licenciement et sa réintégration. C’est un camouflet pour François Pérol et une victoire pour la presse indépendante.
Le bitcoin a vu son cours plonger de 30 % vendredi, avant de se reprendre. Promesse d’avenir pour les uns, bulle pour d’autres : cette cryptomonnaie, l’une des vedettes financières de 2017, reste mal connue.
Le bitcoin a vu son cours multiplié par vingt au fil de l’année 2017. Promesse d’avenir pour les uns, bulle pour d’autres : cette cryptomonnaie reste mal connue. Qu’y a-t-il derrière la « folie bitcoin » ?
Ce devait être la dernière pierre de la régulation bancaire, censée tirer les leçons de la crise financière de 2008. Mais l'accord de Bâle IV prévoit de laisser indemnes les banques européennes. Ce recul signe le renoncement à toute réelle transformation des pratiques des banques.
Stagnation séculaire ou boulet créé par le cycle financier : comment expliquer que dix ans après le déclenchement de la grande crise financière, la convalescence soit à ce point interminable et la « normalisation », toujours aussi incertaine ? Analyse.
L’Autorité des marchés financiers a infligé à Natixis Asset Management (groupe BPCE) une sanction historique de 35 millions d’euros, pour des irrégularités révélées par Mediapart. Dans cette décision se lisent les dysfonctionnements de la banque mais aussi de la réglementation française ou de la presse.
Robert Ophèle, choisi par Emmanuel Macron pour la présidence de l’Autorité des marchés financier, est le beau-père du secrétaire d’État Julien Denormandie, un protégé du chef de l’État. Du coup, la procédure de sélection hors norme choisie pour cette nomination intrigue.
Poursuivi pour prise illégale d'intérêt, le patron de BPCE, François Pérol, est relaxé par la cour d'appel de Paris. L'un des pantouflages les plus spectaculaires que la France ait connus ne sera donc pas sanctionné. Autant dire que le code de déontologie de la fonction publique n'y survivra pas.
Le gouvernement italien a monté en urgence une solution de reprise pour Veneto Banca et Banca popolare di Vicenza. Officiellement, les apparences sont sauves : Intesa Sanpaolo reprend les deux banques. Dans les faits, l’État italien assume tous les risques.
Pour les régulateurs européens, le sauvetage de Banco Popular était exemplaire. Deux jours plus tard, par crainte d’être à nouveau balayés, les financiers fuient les banques jugées les plus risquées, précipitant leur déstabilisation.
Alors que Donald Trump engage aux États-Unis un détricotage de la régulation bancaire, les Européens freinent tout durcissement des règles. Dans les deux cas, l’idée domine qu’une finance « libérée » doit soutenir la croissance. Un pari très risqué.
Pour une fois, une faillite bancaire ne provoque pas une panique financière. Les autorités de régulation ont organisé le sauvetage de la sixième banque espagnole, selon les nouvelles règles européennes. Mais ce n'est pas encore la solution magique.
Trois décisions viennent de porter des coups sévères, au pénal comme au civil, contre les prêts immobiliers vendus entre 2007 et 2009 par une filiale de la BNP, par le Crédit agricole et par le Crédit mutuel. Gagés sur le franc suisse et censés être très compétitifs, ils sont devenus des gouffres financiers pour les emprunteurs.
Se rangeant aux côtés des banques et des assurances, le candidat d’En Marche juge que les règles prudentielles sont trop contraignantes. Il souhaite à l’avenir que ce soit les ministres des finances et non les régulateurs qui les déterminent. Un premier pas pour effacer toutes les leçons de la crise financière.
La réglementation financière issue de la crise de 2008 est dans la ligne de mire de Donald Trump. Sans attendre, celui-ci a signé deux nouveaux décrets visant à démanteler toutes les maigres avancées de la loi Dodd-Frank. Wall Street applaudit, demandant la levée au plus vite de l’interdiction de spéculer pour compte propre.
Aidés par les « Panama papers », les magistrats instructeurs portugais pensent avoir mis au jour le pacte de corruption entre l'ancien premier ministre José Socrates et Ricardo Salgado, le maître de l'empire déchu du clan Espirito Santo. Ou comment la corruption a permis de changer l’or en plomb.