En trente ans, BNP Paribas est devenu un monstre bancaire. Un documentaire diffusé ce 4 octobre raconte les faces cachées de la quatrième banque mondiale. Mediapart a obtenu des auteurs des extraits en video de l’entretien avec l’ex-procureur américain chargé de l’enquête sur la banque, accusée d’avoir violé l’embargo sur le Soudan et condamnée en 2014 à une amende record. Décapant.
La première banque danoise se retrouve aux prises avec un scandale gigantesque : plus de 200 milliards d’euros d’argent sale en provenance de Russie et des ex-pays soviétiques ont transité et étaient blanchis par l’intermédiaire de sa filiale estonienne. Mais le scandale ne s’arrête pas là : Londres, la Deutsche Bank et les régulateurs européens sont aussi mêlés à l’affaire.
Sous la pression de l’Autorité des marchés financiers, Arkéa, que dirige Jean-Pierre Denis, est obligée d’admettre que son projet de divorce d’avec la Confédération nationale du Crédit mutuel est une pure folie, assortie de risques innombrables qui ne sont pas encore tous identifiables ni chiffrables. La banque n’en continue pas moins son aventure hautement périlleuse.
Annoncées début mai, les premières sanctions américaines contre Téhéran deviennent effectives à partir du 7 août. Tous les échanges commerciaux sont quasiment interdits, sous peine de poursuites judiciaires aux États-Unis. Doutant de la protection européenne, les grands groupes européens ont préféré interrompre leurs relations avec l’Iran.
Des sportifs de renom. Un chef étoilé. Un viticulteur célèbre. Et des artistes. Tous ont en commun d’avoir été les clients ou associés d’un banquier français qui leur promettait des miracles, Fabien Gaglio. Il reconnaît aujourd’hui avoir maquillé ses comptes et détourné des dizaines de millions d’euros. Révélations sur un Madoff français et ses circuits de blanchiment.
La presse a accueilli la désignation de Laurent Mignon au poste de président de BPCE par un concert d’éloges. Sans souffler mot des irrégularités qu’il a couvertes à la tête de Natixis, ni de la politique sociale controversée qu’il y a conduite, ni de la hausse à couper le souffle de ses rémunérations. Contre-enquête.
Alors que la croissance française a été réalisée principalement par de la dette privée, la France a décidé de relever a minima les exigences de fonds propres des banques. Une décision indolore, qui traduit le peu d’empressement des autorités à combattre l’un des déséquilibres majeurs de l’économie française.
Quatrième et dernier volet de notre série sur le vote suisse qui s’est tenu ce dimanche 10 juin pour déterminer si les banques commerciales pourraient encore émettre de la monnaie. L’initiative a été rejetée par 75,7 % des votants, mais elle a rendu possible un débat passionnant et revigorant visant à repenser la question monétaire et sa place dans l’économie.
Deuxième partie de notre série sur le vote suisse du samedi 10 juin, pour déterminer si les banques commerciales pourront encore émettre de la monnaie. Dans les médias, le débat se polarise uniquement sur la défense du système financier, et occulte la problématique de l’économie financiarisée.
Le 10 juin, les Suisses votent pour déterminer si les banques commerciales pourront encore émettre de la monnaie. Un débat complexe mais essentiel pour réfléchir sur les maux et les besoins de l’économie contemporaine. Premier volet de notre série : comprendre ce que propose l’initiative populaire helvétique.
Maître de conférences à l’université Paris XIII et membre des Économistes atterrés, Dany Lang explore les risques de nouvelle crise financière et les moyens de la contrer.
Dans sa campagne pour faire scission du Crédit mutuel, la banque Arkéa a embauché une mystérieuse société de conseils sur Internet, dénommée Bloom, qui était déjà venue en appui de François Fillon pendant sa campagne des primaires de la droite. Au même moment, des opérations d’officine sont organisées sur les réseaux sociaux.
Le président d’Arkéa s’apprête à décider une « désaffiliation unilatérale » du Crédit mutuel. Dans une lettre qu’elles viennent de lui adresser et dont Mediapart a obtenu copie, la Banque centrale européenne et la Banque de France soulignent le danger de l’aventure, tout en lui donnant un feu vert implicite.
Le message est sans appel. Le gouvernement américain donne trois mois aux groupes européens pour couper tous les ponts avec Téhéran. Le dollar et les lois d’extraterritorialité permettant aux autorités américaines de poursuivre les groupes étrangers rendent l’embargo incontournable. Quoi qu’en disent les Européens.
Jean-Pierre Denis, qui préside la banque Arkéa, empoche des salaires annuels considérables, proches de 1,6 million d’euros en 2016 et en 2017, soit plus que beaucoup de patrons du CAC 40. Il a aussi passé une alliance avec Tikehau Capital, le fonds financier qui a embauché François Fillon. Cette coopération apporte une confirmation importante : son projet est d’amener son établissement vers des rivages très éloignés du mutualisme.
BlackRock est l’institution financière la plus puissante au monde, gérant plus de 6 000 milliards de dollars d’actifs. À la fois conseiller des banques centrales et principal actionnaire de fleurons industriels nationaux, BlackRock murmure désormais à l’oreille des États européens. Ses combats : contrer toute régulation financière et imposer la retraite par capitalisation pour tous.