Nouvelle illustration de la consanguinité entre Bercy et le monde de la finance : la patronne de la Fédération bancaire française, Marie-Anne Barbat-Layani, est nommée secrétaire générale des ministères économiques. Le porte-parole du lobby bancaire qui lui succède est le haut fonctionnaire qui fut chargé de défendre le projet de taxe Tobin à Bruxelles.
Avec la privatisation de la FDJ, ouverte aux particuliers, le gouvernement veut « renouer avec le capitalisme populaire ». Mais lors des deux dernières opérations de ce type, EDF et France Télécom, les petits épargnants ont été les dindons de la farce.
La privatisation de la Française des jeux, qui est ouverte aux souscripteurs du 7 au 19 novembre, comporte d’innombrables dangers. Elle pourrait aggraver les risques d’addiction et ouvrir la porte à l’affairisme, dans un secteur où les grands opérateurs ont leur siège à Malte, gangrené par les réseaux mafieux.
Selon nos informations, le président de Lazard, Kenneth Jacobs, arrive ce dimanche à Paris et devrait y rester lundi et mardi pour régler l’affaire Matthieu Pigasse. À la suite de la révélation par Mediapart de la prochaine éviction du banquier d’affaires, le patron de l’établissement souhaite vraisemblablement régler le problème plus vite que prévu.
Selon nos informations, le groupe belge, qui gère 63 milliards d’euros d’actifs, est soupçonnée de ne pas avoir satisfait à toutes ses obligations réglementaires. Du coup, toutes les transactions supérieures à 100 000 euros sont provisoirement gelées. Des clients français ont engagé des recours.
Selon nos informations, le patron de la banque d’affaires Kenneth Jacobs a demandé à Matthieu Pigasse (co-actionnaire du groupe Le Monde) de faire discrètement ses valises. Très lourdement endetté, il cherche à créer l’antenne parisienne d’un établissement financier américain.
C’est une révolution dans le monde de la finance : désormais, l’Autorité des marchés financiers tient un fichier des lanceurs d’alerte et leur fournit une attestation. Mediapart révèle le cas d’un salarié du groupe BPCE qui est l’un des premiers, sinon le premier, à profiter de ce dispositif issu de la loi Sapin II. Ce qui ne l’a pourtant pas empêché d’être licencié.
Si le projet de scission que veut organiser la banque est au point mort, le climat social est plus que jamais dégradé. Multipliant les initiatives antisyndicales, la direction veut contourner les représentants du personnel pour construire un réseau de volontaires à sa main, chargés d’identifier les situations de mal-être au travail.
Patrick Artus est l’un des économistes préférés des grands médias. À la banque Natixis, où il travaille, l’image qu’il donne n’est pas la même : les « galériennes » qui travaillent dans son service sont en « souffrance extrême », estime un procès-verbal du CHSCT.
« Trop risqué. » Après six semaines de discussions, les directions de la Deutsche Bank et de la Commerzbank ont décidé de renoncer à leur projet de fusion, soutenu par le ministre allemand des finances. Le problème de la Deutsche Bank, qui figure parmi les banques les plus fragiles du monde, reste pendant.
Au mépris de toute prudence, l’autorité bancaire européenne, chargée de contrôler et réglementer le monde bancaire, a désigné comme président José Manuel Campa, ancien responsable des affaires réglementaires chez Santander. Un lobbyiste, en d’autres termes. Le monde bancaire poursuit sa « capture » des institutions européennes.
Accusé d’avoir instauré « une organisation structurée et ancienne » pour faciliter la fraude fiscale en France, UBS est condamné à payer 3,7 milliards d’euros d’amende et 800 millions de dommages et intérêts à l’État français. La banque suisse a annoncé qu’elle allait faire appel.
Dans un courriel à des présidents de caisses locales, l’un des dirigeants de la banque les presse d’aller perturber les réunions de Marylise Lebranchu, opposée au projet de scission du Crédit mutuel. Un pas de plus est franchi dans ce climat mi-loufoque, mi-guerrier entretenu par la direction de la banque.
Les dispositions de la loi Pacte organisant une reprise en main de la Caisse des dépôts viennent d’être votées en première lecture à l’Assemblée nationale. Des nominations controversées ainsi qu’un licenciement spectaculaire suscitent aussi de vives critiques au sein du groupe public, qui mime les travers du capitalisme de connivence.
En trente ans, BNP Paribas est devenu un monstre bancaire. Un documentaire diffusé ce 4 octobre raconte les faces cachées de la quatrième banque mondiale. Mediapart a obtenu des auteurs des extraits en video de l’entretien avec l’ex-procureur américain chargé de l’enquête sur la banque, accusée d’avoir violé l’embargo sur le Soudan et condamnée en 2014 à une amende record. Décapant.
La première banque danoise se retrouve aux prises avec un scandale gigantesque : plus de 200 milliards d’euros d’argent sale en provenance de Russie et des ex-pays soviétiques ont transité et étaient blanchis par l’intermédiaire de sa filiale estonienne. Mais le scandale ne s’arrête pas là : Londres, la Deutsche Bank et les régulateurs européens sont aussi mêlés à l’affaire.