Finance Analyse

Avec le dossier Commerzbank, Berlin enterre le rapport Draghi

En mettant son veto à un rapprochement transfrontalier entre la Commerzbank et le groupe italien UniCredit, le chancelier allemand Olaf Scholz tue dans l’œuf le projet d’union bancaire et de capitaux, censée être la pierre angulaire de la relance européenne.

Martine Orange

Une semaine après le rapport Draghi, censé être la feuille de route pour relancer l’Union européenne (UE), le gouvernement allemand semble lui avoir porté un coup fatal. Dès sa publication, le ministre allemand des finances, Christian Lindner, avait déjà manifesté son opposition à la proposition d’un endettement commun pour soutenir les investissements européens. Cette fois, c’est le chancelier allemand lui-même qui vient torpiller la pierre angulaire du projet de l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) : la création d’un marché unique européen des capitaux. Olaf Scholz a mis son veto, le 23 septembre, au projet de prise de contrôle de la Commerzbank par sa rivale italienne UniCredit.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter