« La Joconde est en grève et la momie aussi ! » Le Louvre a été bloqué, lundi 27 mars, par une action de l’intersyndicale des personnels du musée. Le philosophe Jaques Rancière et le romancier Laurent Binet sont venus apporter leur soutien au mouvement.
Marguerite est officiellement à la retraite depuis vingt ans mais travaille encore comme aide à domicile, pour vivre dignement. Premier épisode de notre série sur ces retraités dont la pension n’atteint pas 1 200 euros et qui tirent le diable par la queue.
Violence, place des syndicats, rôle du Président… Le député insoumis de la Somme livre son analyse sur la bataille des retraites, qui a rouvert à ses yeux, en plus d’une crise sociale, une profonde crise démocratique. Il pense qu’elle peut néanmoins être un tremplin pour la gauche.
Alors que quatre réquisitions ont été prises à l’encontre de salariés de la plateforme TotalEnergies, qui dessert notamment l’Île-de-France en carburants, les grévistes ont reçu vendredi le soutien du Réseau pour la grève générale. Le rappeur Médine est venu en voisin, Adèle Haenel et Frédéric Lordon depuis Paris.
Une manifestation a été organisée jeudi 23 mars dans la commune de Charny-Orée-de-Puisaye, dans l’Yonne, à l’initiative d’une association locale et de différents syndicats. Elle a réuni environ 110 personnes. Une première dans cette commune de moins de 5 000 habitants, où l’on exprime un sentiment « d’abandon » et de « mépris ».
Loin d’être un baroud d’honneur, la neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites a rassemblé des manifestants en masse dans toute la France. La colère, voire la haine, se concentre sur Emmanuel Macron. Incendies et violences policières ont marqué la fin de journée.
Après le 49-3 et le rejet de la motion de censure, la mobilisation de ce jeudi 23 mars a atteint des records. À Paris, la préfecture comme les syndicats estiment que l’ampleur est inédite pour un combat social. Notre récit des mobilisations par nos envoyés spéciaux à Romorantin-Lanthenay, Rennes, Strasbourg ou encore Paris, où les incendies se multipliaient en début de soirée.
Les opposants à la réforme des retraites sentent le mouvement bouillonner et se relancer. À Montpellier, un collectif d’enseignants raconte une mobilisation « inédite », « imprévisible » et toujours déterminée, deux mois plus tard. Paroles de motivés, avant une nouvelle journée d’action.
Le président de la République a redit mercredi sa volonté d’aller au bout de sa réforme, quitte à « endosser l’impopularité ». Ni la crise politique ni la colère de la rue ne semblent ébranler un Emmanuel Macron plus sûr de lui que jamais. À moins qu’il ne s’agisse de masquer l’impuissance d’un pouvoir décidément solitaire.
Depuis l’annonce du 49-3, des manifestants se retrouvent pour des mobilisations « sauvages » qui désorientent et épuisent les forces de l’ordre. Mediapart a passé une soirée avec plusieurs jeunes, qui racontent cette nouvelle forme d’engagement contre la réforme des retraites.
À l’appel des étudiants, un millier de personnes a défilé de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine à la gare d’Austerlitz, à Paris. Les éboueurs étaient peu présents, mobilisés par le blocage de l’incinérateur, mais des cheminots et des enseignants ont rejoint les étudiants, avant de poursuivre la mobilisation ailleurs.
Depuis le vote du 49.3, les manifestations se sont multipliées, à Paris et dans plusieurs villes de France, et les images de violences policières aussi. La défenseure des droits Claire Hédon « des interpellations préventives » et des « manquements déontologiques dans le maintien de l'ordre ». Sur le plateau d'« À l'air libre », nos invité·es racontent le durcissement du maintien de l'ordre.
Les premières réquisitions de grévistes au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer ont rehaussé d’un cran les tensions, alors que toutes les raffineries du pays sont touchées par des mouvements de grève contre la réforme des retraites. Les réserves de carburant s’épuisent dans certains départements.
Le ministre de l’économie a jugé lundi que « l’argent gratuit, c’est fini ! ». Au moment où la réforme des retraites ne vise qu’à financer de nouvelles baisses d’impôts et où le système financier ne tient que grâce au soutien public, il prouve encore une fois son décalage avec la réalité.
L’échec, à 9 voix près, de la motion de censure transpartisane ne parviendra pas à rendre la réforme des retraites légitime. À l’Assemblée nationale, tous s’interrogent sur le coup d’après pour Emmanuel Macron, toujours plus isolé. La gauche, elle, mise beaucoup sur la rue.
Le rejet des motions de censure à l’Assemblée nationale entraîne l’adoption définitive de la réforme des retraites, qui prévoit de rehausser l’âge légal de départ de deux ans. Tour d’horizon des principales mesures d’une réforme décriée, contre laquelle une nouvelle journée de mobilisation est prévue jeudi.