Onzième mobilisation nationale contre la réforme des retraites ce jeudi 6 avril. Manifestations, blocages et débrayages rythment à nouveau la journée. L’exécutif, lui, durcit encore le ton. Pour Emmanuel Macron, le pays n’est pas à l’arrêt, et si les gens ne voulaient pas de la réforme, il ne fallait pas l’élire.
Pour la onzième fois en trois mois, les opposants à la réforme des retraites sont appelés à manifester ce jeudi 6 avril. Dans l’Aveyron, où plusieurs records de mobilisation ont été battus, la colère du monde paysan, des ouvriers et des habitants lassés de se sentir comme des « sous-citoyens » soude les cortèges depuis janvier.
L’intersyndicale a mis fin en à peine une heure à la réunion organisée par Élisabeth Borne ce mercredi matin. « Tout est bloqué », reconnaissent les soutiens du gouvernement, au moins le temps que le Conseil constitutionnel se prononce sur la réforme, le 14 avril.
Ce lundi 3 avril, Tarik Safraoui a reçu Mathias Thépot, journaliste du service éco de Mediapart, dans l’émission Twitch « Abonnez-vous ». Il décortique le traitement médiatique des questions économiques depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites.
Avec une pension de 1 100 euros par mois et un petit boulot dans le ramassage scolaire, Michel Limes, ancien éleveur dans le sud-ouest de la Corrèze, s’estime plutôt bien loti par rapport à de nombreux paysans retraités. Il dénonce cependant les incohérences du système de retraite du monde agricole.
Ancienne éducatrice spécialisée, Charlotte vit avec 1 048 euros par mois et ne parvient pas à manger à sa faim. Depuis deux ans, elle fréquente l’aide alimentaire.
La participation à la dixième journée de mobilisation est en baisse par rapport au 23 mars, mais elle reste élevée partout en France. L’intersyndicale appelle à une onzième journée d’action le 6 avril, alors que l’exécutif demeure inflexible. La médiation proposée par l’intersyndicale a été sèchement refusée. Mais Matignon lui a lancé une invitation la semaine prochaine, sans plus de détails.
Ils sont de toutes les manifestations ou presque depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. Les personnes étrangères, avec ou sans papiers, refusent d’en être les « oubliées » et espèrent voir émerger une convergence des luttes, dans le contexte du projet de loi immigration à venir.
Les jeunes étaient présents en nombre pour participer à cette dixième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Étudiants comme lycéens ont exprimé leur colère face au 49-3, aux violences policières, et plus largement contre « ce système qui veut les faire produire plus », en dépit de l’urgence climatique.
Dès 4 heures du matin, salariés, chômeurs, étudiants et gilets jaunes ont bloqué mardi la zone logistique de Saint-Martin-de-Crau, l’une des plus importantes d’Europe, pour protester contre la réforme des retraites. « Il faut continuer à alimenter la protestation », exhorte un militant.
Avant même le début des manifestations mardi, le gouvernement a répondu par une fin de non-recevoir à toutes les tentatives de conciliation. Si la participation est en baisse par rapport au 23 mars, elle reste élevée. Les violences policières signent pour les manifestants la politique du pire. Synthèse à la mi-journée.
Hassan, un « chibani » de 81 ans, vit avec 950 euros par mois dans le nord-est de la capitale. La faute à une carrière hachée et à des périodes de travail non ou mal déclarées.
Le monde de la finance le créditait d’un succès depuis le début de sa présidence : sa politique pro-business. Alors que la crise sociale et politique s’approfondit en France, il redoute de voir toute cette politique remise en cause. Par la seule faute d’Emmanuel Macron.
« La Joconde est en grève et la momie aussi ! » Le Louvre a été bloqué, lundi 27 mars, par une action de l’intersyndicale des personnels du musée. Le philosophe Jaques Rancière et le romancier Laurent Binet sont venus apporter leur soutien au mouvement.
Marguerite est officiellement à la retraite depuis vingt ans mais travaille encore comme aide à domicile, pour vivre dignement. Premier épisode de notre série sur ces retraités dont la pension n’atteint pas 1 200 euros et qui tirent le diable par la queue.
Violence, place des syndicats, rôle du Président… Le député insoumis de la Somme livre son analyse sur la bataille des retraites, qui a rouvert à ses yeux, en plus d’une crise sociale, une profonde crise démocratique. Il pense qu’elle peut néanmoins être un tremplin pour la gauche.