Retour sur les moments les plus forts de notre émission spéciale sur le mouvement contre la réforme des retraites, face à l’intransigeance du pouvoir. Une quarantaine de personnalités se sont exprimées lundi soir sur les causes et les risques de cette attitude, à l’orée d’une semaine décisive.
Après huit jours d’arrêt du travail contre la réforme des retraites, le blocage de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine a été reconduit jusqu’à samedi. Sur le site, des agents racontent des métiers « pas seulement pénibles » mais aussi « dangereux ».
Contre la réforme des retraites, une centaine de militants syndicaux réunis à l’appel de la CGT, avec le soutien de l’intersyndicale, ont organisé lundi des barrages filtrants à l’entrée d’une usine et d’un centre de stockage du géant du pneu dans la métropole auvergnate.
Les forces de l’ordre ont multiplié les charges en marge de la manifestation parisienne, samedi. Après le départ de Didier Lallement du poste de préfet de police de Paris, « l’effet Nuñez », du nom de son remplaçant, vanté par une partie de la presse, a été de courte durée.
Partout en France, la septième journée de mobilisation a donné lieu au même constat ce samedi : le mouvement social, bien que moins fourni, ne désarme pas. Emmanuel Macron, lui, avance imperturbablement, comptant faire adopter son texte le 16 mars. L’intersyndicale demande désormais une « consultation citoyenne ».
Le ministre du travail a enclenché la procédure du « vote bloqué » au Palais du Luxembourg pour museler l’opposition et mettre un terme aux débats parlementaires avant même la fin programmée de l’examen du texte. Un « terrible aveu de faiblesse », dénonce la gauche.
Émission spéciale sur le mouvement contre la réforme des retraites, face à l’intransigeance du pouvoir. Près d’une quarantaine de personnalités s’exprimeront sur les causes et les risques de cette attitude, à l’orée d’une semaine décisive.
Alors que le mouvement social contre la réforme des retraites dure depuis près de deux mois, avec des actions désormais reconductibles, les caisses de grève permettent aux salariés en lutte de tenir. Entretien avec le sociologue Gabriel Rosenman, ex-cheminot et spécialiste des caisses de grève.
Alors que les syndicats réclament en vain d’être reçus par Emmanuel Macron et appellent à deux nouvelles manifestations, l’exécutif guette le cours des discussions parlementaires, qui devraient s’achever jeudi prochain. Rien n’est encore acquis pour le camp présidentiel, qui devra peut-être recourir au 49-3.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les sénateurs ont adopté l’article 7 repoussant de deux ans l’âge de départ à la retraite. Le gouvernement a salué un « vote de responsabilité », l’opposition entend continuer le combat.
Le 8 mars, la zone industrielle de Gonfreville-l’Orcher était bloquée pour le deuxième jour consécutif par des salariés protestant contre la réforme des retraites. Mais l’objectif de tenir longtemps pour frapper le patronat au porte-monnaie se révèle incertain, par manque de militants mobilisés.
La bataille des retraites n’est pas un mouvement de protestation parmi d’autres. Elle porte un triple enjeu décisif, à la fois social, démocratique et civilisationnel dont témoigne l’exceptionnelle unité syndicale. Raison de plus pour y jeter toutes nos forces.
Lors d’une nuit mouvementée, la droite, alliée au gouvernement, a manœuvré pour empêcher les groupes communiste, écologiste et socialiste d’amender l’article 7 sur le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite. Un « coup de force démocratique », a dénoncé la gauche qui a quitté l’hémicycle en guise de protestation.
Alors que l’Assemblée nationale avait renoncé à l’examiner, l’article 7, reportant l’âge de départ à la retraite à 64 ans est arrivé au menu des débats au palais du Luxembourg. Minoritaire à la chambre haute, la gauche a décidé de se battre pied à pied.
La mobilisation a été massive mardi, partout en France. Dans beaucoup de villes des records ont été battus. Les syndicats annoncent 3,5 millions de manifestants, le ministère de l’intérieur 1,28 million. Des grèves sont d’ores et déjà reconduites dans plusieurs secteurs, notamment dans les transports et les raffineries.
Plusieurs actions de blocage se sont déroulées mardi matin à Toulouse, suivies l’après-midi d’une manifestation dense malgré la pluie battante. Ce mercredi 8 mars, une grève féministe prend le relais qui doit prolonger et amplifier le mouvement. Déterminé, le mouvement militant local cherche à ralentir l’activité économique toulousaine.