Dans la région de Marseille, Mediapart a suivi Paul* et Marcel*, techniciens gaz à GRDF qui enchaînent les journées de grève et les manifestations. Mais ce n’est pas tout. Ils trafiquent des compteurs de gaz pour que les usagers ne payent que la moitié de leur consommation, voire rien du tout.
Des manifestations massives - et plus fournies que le 7 février - se sont déroulées ce samedi dans toute la France pour contrer la réforme des retraites, tandis que l’intersyndicale appelle à « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs » le 7 mars prochain. Reportage dans le cortège parisien.
Un texte purement budgétaire sans aucune portée sociale. Depuis quelques mois, Emmanuel Macron et ses soutiens défendent une réforme des retraites diamétralement opposée au projet qu’ils avaient initié en 2017. Un revirement qui en dit long sur ce pouvoir, son absence de colonne vertébrale et ses arrangements avec la vérité.
Dans les plateformes logistiques de Mer (Loir-et-Cher), la contestation sociale contre la réforme des retraites peine à décoller. La crainte des pertes de salaire, l’indifférence aux enjeux et les leçons douloureuses de la période « gilets jaunes » pèsent.
Samedi 11 février, le « pink bloc » sera à nouveau présent dans la manifestation parisienne. Derrière son succès dans les mobilisations, des collectifs et associations dénoncent une réforme des retraites « particulièrement néfaste » pour les personnes LGBTQI+.
Contrairement aux égoutiers de la ville de Paris qui partent à 52 ans, ceux de Marseille, employés par une société privée, doivent attendre jusqu’à 62 ans, 64 si la réforme des retraites est votée… Une aberration pour les ouvriers du Sud, qui racontent toute une vie de labeur sous terre.
Les discours publics sur la fragilité du système de retraite se sont accompagnés d’un fort encouragement, notamment fiscal, à investir dans l’immobilier locatif pour se constituer un complément de retraite. Un mécanisme qui accroît les inégalités.
Le système de retraites britannique met l’accent sur la responsabilité des employeurs et des individus, et mêle cotisations publiques et capitalisation privée. Dans les faits, il discrimine les plus pauvres et ceux qui comprennent mal leurs droits.
Les deuxième et troisième jours d’examen de la réforme des retraites ont porté sur les régimes spéciaux, que le gouvernement souhaite supprimer. La gauche en a profité pour esquisser sa stratégie parlementaire, taxée d’obstruction par les autres groupes.
L’Ariège a continué de se mobiliser pour la troisième journée d’action contre la réforme des retraites mardi 7 février. À Pamiers, environ cinq mille personnes ont défilé, dans la diversité des fureurs logiques propres aux territoires ruraux. Choses vues.
Pour la troisième journée de manifestations contre la réforme des retraites, mardi 7 février, des rassemblements ont encore éclos sur tout le territoire, y compris dans des villes peu habituées aux défilés. La police a compté un peu plus de 750 000 manifestants, moins que les deux premières mobilisations. Les discussions sur la suite se font pressantes.
Plus de 200 rassemblements étaient organisés mardi à l’appel des syndicats pour contester le projet de réforme des retraites. Récit des mobilisations par nos envoyés spéciaux à Évreux, Strasbourg, Amiens, Lyon, Toulouse ou encore Paris.
Tout au long des cortèges des 19 et 31 janvier, Mediapart a recueilli les témoignages, les revendications et les espoirs des manifestants. Florilège, à l’occasion de la troisième journée de mobilisation.
Après deux journées de mobilisation record, les syndicats peuvent se prévaloir d’une indiscutable victoire, et espèrent continuer de mobiliser. Mais face à un pouvoir inflexible, l’intersyndicale ne souhaite pas durcir le mouvement avant plusieurs semaines au moins. Au risque de l’impasse ?
Ce lundi 6 février, la réforme des retraites du gouvernement Borne fait son entrée à l’hémicycle. L’occasion pour l’équipe d’« Ouvrez les guillemets » de vous proposer un petit guide pratique pour bien comprendre l’esprit de la réforme, avant de marcher le mardi 7 février.
Le projet de loi gouvernemental arrive lundi à l’Assemblée nationale, où le camp présidentiel n’est pas assuré d’avoir une majorité. Pour convaincre les récalcitrants, Élisabeth Borne a annoncé dimanche plusieurs concessions… qui n’ont pas convaincu grand monde. En attendant la double mobilisation de mardi et samedi, l’exécutif se retrouve lesté par un nouveau boulet : l’affaire Dussopt.