L’exécutif se montre déterminé à faire passer sa réforme des retraites et à repousser l’âge légal de départ de 62 à 65 ans. De quoi aggraver les difficultés des seniors au chômage. Les cadres, en particulier, sont souvent poussés hors de leur emploi sans possibilité de se reclasser.
La première ministre a confirmé son intention de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans en 2031. Sa justification portant sur une urgence financière ne tient pourtant guère. Et les conséquences de la réforme, prétendument positive pour l’économie française, sont en fait très incertaines.
Même s’il a accordé quelques semaines de discussions aux opposants à son projet, le chef de l’État souhaite toujours voir reculer jusqu’à 65 ans l’âge de départ à la retraite. Et l’échéance se rapproche vite.
Devant une assemblée de journalistes, le président a appuyé sur l’accélérateur lundi, afin que la réforme hautement inflammable qu’il appelle de ses vœux entre en vigueur dès l’été. Les syndicats s’opposent unanimement à un recul de l’âge de départ.
Le gouvernement vante la revalorisation des pensions agricoles. Or, non seulement il n’en est pas à l’origine, mais les amendements portés par sa majorité en ont largement réduit la portée et ont échoué à résorber les inégalités femmes-hommes.
Le porte-parole du gouvernement a confirmé la volonté d’Emmanuel Macron de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. Le président-candidat souhaite, en cas de deuxième mandat, faire passer cette réforme au pas de charge, au grand dam des syndicats – dont la CFDT – qui s’y opposent.
Enterrée par la crise sanitaire, la réforme des retraites renaîtra dans les mois suivant la présidentielle, en cas de réélection d’Emmanuel Macron. Contrairement à ses promesses passées, le chef de l’État entend repousser l’âge légal de départ. De manière rapide, quitte à passer par ordonnances.
L’économiste Michaël Zemmour bat en brèche les poncifs sur le régime des retraites et l’urgence supposée à mettre en place une réforme, comme le souhaite une partie de l’exécutif et y réfléchit Emmanuel Macron.
Un collectif de statisticiens travaillant dans les grandes institutions publiques remet en question l’un des arguments phares du gouvernement pour défendre le futur « régime universel ».
Le projet de loi sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité, par le biais du 49-3, incorpore quelques amendements de l’opposition, et concède une poignée de mesures symboliques. Mais ni l’esprit ni le cœur de la réforme ne sont remis en cause.
Un millier de personnes se sont rassemblées devant le Palais-Bourbon, quelques heures après l’annonce par le premier ministre du déclenchement du dispositif constitutionnel permettant l’adoption de la réforme des retraites sans vote à l’Assemblée.
La polémique autour de l’indexation des retraites s’envenime. L’intersyndicale de l’Insee estime que l’institut « n’a pas à répondre aux “commandes” du gouvernement lorsque celle-ci porte sur un indicateur central dans un projet de loi contesté ».
En dévoilant la réforme des retraites, Édouard Philippe s’était engagé à ce que la valeur du point soit indexée « sur les salaires ». Mais la promesse est à présent reniée. L’indexation sera fonction d’un nouvel indicateur que l’Insee ne calcule pas encore.
Les députés de La République en marche, en soutien total à la réforme des retraites et au gouvernement, essaient par petites touches de combler les lacunes du texte sur la pénibilité et les droits familiaux. Une stratégie sans grande ambition.
Ils sont salariés de la sous-traitance, ouvriers du nucléaire, égoutiers, infirmières… et craignent de devoir travailler beaucoup plus longtemps si la loi sur les retraites est adoptée.
Dans un courrier révélé par Mediapart, la secrétaire d’État chargée de l’égalité a demandé au premier ministre de mieux prendre en compte, dans le futur régime de retraites, la pénibilité que vivent les « femmes de chambre, auxiliaires de vie à domicile, puéricultrices, etc. ».