Avant l’examen en deuxième lecture au Sénat de la proposition de loi visant à encadrer le recours aux cabinets de conseil, ses deux initiateurs, Éliane Assassi et Arnaud Bazin, dénoncent les blocages répétés du gouvernement.
La chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes demande à Gaël Perdriau de « mettre fin à l’achat », avec l’argent public de sa collectivité, de sondages portant sur son image ou sa carrière politique.
Le Variétés Club de France et la famille du journaliste Jacques Vendroux ont mis en œuvre un juteux business autour des matchs de football caritatifs auxquels participent des personnalités, dont le président Emmanuel Macron. Des chefs d’entreprise peuvent payer jusqu’à 75 000 euros pour notamment accéder au dîner offert par l’Élysée après un match. Cet argent-là n’est pas réservé aux bonnes œuvres.
La maire de Rognac Sylvie Miceli-Houdais (UDI), comme son prédécesseur le sénateur Stéphane Le Rudulier (LR), a multiplié avec la carte d’achat de la mairie bucco-rhodanienne les dépenses en billets d’avion, nuitées hôtelières, tabac et boissons alcoolisées. La justice est saisie du dossier.
La présidente de la région Occitanie, Carole Delga, a fait retirer son nom du bureau de l’Institut de la gestion déléguée, un lobby de dirigeants d’entreprises où elle précise n’avoir « jamais siégé ». La maire de Nantes, Johanna Rolland, a fait de même.
L’ancienne « spécialiste de l’agriculture » du RN est soupçonnée d’avoir détourné 57 000 euros des caisses d’une fédération de la FNSEA. Mais, à quelques semaines des élections européennes, l’élue Maxette Pirbakas ne répond pas aux convocations de la justice.
Le mastodonte du secteur associatif a remporté deux appels à projets pour créer une plateforme numérique basique. Entre 2018 et 2020, elle a obtenu plus d’un million d’euros en tout, en partie auprès du département de la Moselle, qui ne profite pourtant pas de cette onéreuse innovation.
Des soupçons pèsent depuis dix ans sur l’ampleur du travail effectué par l’épouse de Bruno Le Maire, une artiste peintre rémunérée comme assistante parlementaire entre 2007 et 2013, aux frais du contribuable. Une affaire dont la justice ne s’est jamais saisie.
Après nos révélations sur les cadeaux de Richard Orlinski à des personnalités politiques, nous sommes allés à Nice, pour savoir si Christian Estrosi avait déclaré au déontologue de la ville et de la métropole les nombreuses statues que son ami artiste lui a envoyées ces dernières années.
Selon nos informations, l’artiste controversé a offert des œuvres à des ministres, des conseillers du président et même à Brigitte Macron. Le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, dont l’épouse prodigue des conseils à Richard Orlinski, a lui aussi reçu sa « magnifique » statuette en janvier.
La plus haute juridiction a confirmé la condamnation de l’ancien président du conseil général dans l’affaire qui porte son nom. Définitive, cette décision entraîne la perte de son mandat de sénateur, mais aussi une peine de prison ferme sous bracelet électronique.
Ces dernières années, Richard Orlinski a offert de nombreuses œuvres – vendues plusieurs milliers d’euros sur le marché – aux époux Estrosi, mais aussi à des élus parisiens, à commencer par Anne Hidalgo, au moment où il bénéficiait d’expositions à Nice et dans la capitale. Dernier présent en date : une statue d’ours livrée à l’adjoint aux sports de la maire de Paris, en pleine négociation pour les JO. L’élu a restitué cette œuvre... après avoir reçu des questions de Mediapart.
Une vaste enquête judiciaire a été ouverte concernant les activités du Cidefe, organisme de formation historique des élus communistes. La justice suspecte notamment des faits de « détournement de fonds publics » et de « financement illégal de parti politique ».
Le cas d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la santé visée par une enquête pour avoir reçu, en tant que pharmacienne, des cadeaux du laboratoire Urgo, révèle la faiblesse du contrôle dudit ministère sur les laboratoires pharmaceutiques.
Le 22 novembre, le célèbre cabaret parisien a compté parmi ses spectateurs une quinzaine de maires du pays d’Aix-en-Provence. Cette « soirée promotionnelle » a été offerte par l’office foncier solidaire de Bouc-Bel-Air, une association agréée par l’État et financée par plusieurs communes du coin.
Les cadeaux de la multinationale Urgo aux pharmaciens, pour lesquels la ministre de la santé est visée par une enquête, ont fait perdre aux finances publiques jusqu’à 14 millions d’euros de recettes fiscales, selon les calculs de Mediapart.