Les cadeaux de la multinationale Urgo aux pharmaciens, pour lesquels la ministre de la santé est visée par une enquête, ont fait perdre aux finances publiques jusqu’à 14 millions d’euros de recettes fiscales, selon les calculs de Mediapart.
Au lendemain des révélations de Mediapart, l’Élysée et Matignon refusent de dire à Mediapart s’ils étaient informés de l’enquête judiciaire qui visait Agnès Firmin Le Bodo lorsqu’ils l’ont promue ministre de la santé. À bas bruit, plusieurs sources gouvernementales peinent à imaginer son maintien en poste.
Mediapart publie des extraits du catalogue Urgo dans lequel la ministre de la santé a gratuitement fait son shopping pendant des années. Le principal syndicat des pharmaciens appelle à sa démission. L’Ordre prévient qu’il pourrait prendre des sanctions.
D’après nos informations, Agnès Firmin Le Bodo, nommée mercredi après la démission d’Aurélien Rousseau, est visée par une enquête sur les cadeaux de la multinationale Urgo. En tant que pharmacienne, elle est soupçonnée d’avoir reçu de 2015 à 2020 pour 20 000 euros de bouteilles de champagne, montres de luxe, etc.
L’enquête contre le parti de Bruno Le Maire a été classée sans suite par le parquet de Paris pour cause d’absence d’infraction. Le signalement de la Commission nationale des comptes de campagne portait sur des abandons de créances. Mais la justice a considéré qu’il ne pouvait s’agir de financements illicites.
Comme secrétaire d’État chargé du numérique, Cédric O défendait la régulation de l’intelligence artificielle. Il conseille à présent l’inverse à Élisabeth Borne, en tant que lobbyiste du secteur, au nom de la principale start-up française. La Haute Autorité pour la transparence lui avait pourtant demandé de se tenir à l’écart des affaires publiques.
Le groupe français de défense Thales a rémunéré en secret, comme consultant, son ancien directeur de l’éthique Dominique Lamoureux, lorsqu’il a quitté le groupe pour entrer au conseil de l’Agence française anticorruption. L’intéressé, qui préside aujourd’hui le comité d’éthique de la SNCF, dément tout conflit d’intérêts.
Le parquet de Marseille vient de rendre son réquisitoire dans l’affaire d’« atteintes à la probité » au sein de l’office HLM Habitat Marseille Provence, pour des faits s’étalant de 2009 à 2011. L’ex-femme du président de région Renaud Muselier et un de ses collaborateurs historiques, Jean-Luc Ivaldi, risquent un procès.
Selon des documents saisis à Paris, l’entourage de Riad Salamé, l’ancien gouverneur de la Banque du Liban, envisageait de verser jusqu’à 20 millions d’euros pour neutraliser l’enquête qui le visait et « faire muter la juge ».
Selon nos informations, les conditions d’un récent voyage de la maire de Paris, mêlant « visite officielle » et « vacances » pour un coût de près de 60 000 euros, ont été jugées conformes au code de déontologie de la mairie de Paris. Mais la question de son opportunité politique fait polémique jusque chez ses alliés écologistes.
La Cour des comptes est la juridiction censée contrôler la bonne utilisation des deniers publics. Mais dans son dernier rapport annuel, deux photos du président n’étaient pas parfaites. Les 3 000 exemplaires ont été envoyés au pilon et le tout a été réimprimé. Aux frais des contribuables.
Lors de son audition à l’Assemblée nationale sur les dysfonctionnements des fédérations sportives, Gilles Moretton, président de la FFT, s’est révélé fort inexact concernant plusieurs affaires en cours.
Dans la vallée de la Vésubie, touchée par de nouvelles intempéries trois ans après la tempête Alex, le retard des travaux de reconstruction suscite la colère. Le président de la Métropole Nice-Côte d’Azur l’impute aux lourdeurs des procédures. Mais un document de la collectivité, révélé par Mediapart, sème le doute.
Selon les informations de la cellule investigation de Radio France, quatre salariés du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, basés à Paris, ne travailleraient pas sur des dossiers régionaux.
Alors que la justice enquête sur l’origine de la dette colossale laissée par la structure chargée de l’organisation de l’ex-Grand Prix de France, les souvenirs d’un voyage du maire de Nice et du président de la région Sud ressurgissent. Trois jours de luxe pour dix personnes ayant coûté… 70 000 euros.
L’ancien député du Rhône Bernard Perrut devait être jugé jeudi 14 septembre pour avoir détourné ses frais de mandat. Toujours conseiller régional, il a obtenu le renvoi de son procès en raison de son état de santé : il se dit dépressif. Sur les réseaux sociaux, on le voit profiter de la Coupe du monde de rugby au Stade de France et de l’ouverture des vendanges.