Darmanin, Hulot, Abad : depuis 2017, le parti d’Emmanuel Macron a ignoré les accusations de violences sexuelles visant des personnalités de la majorité. Plusieurs cas à l’Assemblée l’ont illustré ces dernières années, notamment au groupe, un temps présidé par Gilles Le Gendre.
Des centaines de personnes se sont réunies, mardi soir, à Paris, pour exprimer leur colère et leur « honte » après la nomination au gouvernement de Damien Abad, accusé de viol par deux femmes.
La cour d’appel de Paris a confirmé, mardi 24 mai, l’ordonnance de non-lieu en faveur du producteur Luc Besson, accusé depuis 2018 de viols par l’actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy. Celle-ci a immédiatement annoncé un pourvoi en cassation.
Après les révélations de Mediapart concernant le ministre Damien Abad, visé par deux accusations de viol qui ont fait l’objet d’un signalement à LREM le 16 mai, la majorité présidentielle peine à justifier sa nomination au gouvernement malgré cette alerte. La première ministre a assuré qu’elle n’était « pas au courant ».
L’ancien patron des députés LR, Damien Abad, a été nommé ministre des solidarités en dépit d'un signalement pour des faits présumés de viols adressé à LREM et LR par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Deux femmes, dont Mediapart a recueilli les témoignages, l’accusent de viol, en 2010 et 2011. Il conteste les faits.
Le procès en diffamation qui oppose depuis plusieurs semaines Johnny Depp à son ex-épouse, l’actrice Amber Heard, ne cesse de susciter le malaise. Outre le côté spectacle, la diffamation apparaît ici détournée de son objectif premier. Au risque de bâillonner de potentielles victimes dans d’autres affaires.
Installée en mars 2021 à la suite de l’émergence du mouvement #MeToo inceste, la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants poursuit son recueil de la parole des victimes, tout en faisant face aux premières résistances de la société.
L’affaire Patrick Poivre d’Arvor est symptomatique de la culture de l’impunité et de la tolérance sociale qui a longtemps prévalu, notamment dans les entreprises, concernant les comportements sexuels problématiques. Elle est aussi le reflet du chemin qu’il nous reste à parcourir.
Selon nos informations, le jeune journaliste et militant, victime pendant des semaines d’attaques racistes, est visé par un signalement envoyé à la cellule de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France insoumise. L’Union populaire lui a demandé de se retirer.
Seize plaintes ont été déposées contre l’ancien journaliste, dont sept pour viol. Celles qui témoignent ont entre 28 et 63 ans, viennent de milieux différents, mais toutes dénoncent un « mode opératoire » similaire. Patrick Poivre d’Arvor dénonce de « fausses » accusations.
Sur le plateau de Mediapart, vingt femmes expliquent pourquoi elles acceptent aujourd’hui, parfois pour la première fois, de témoigner des accusations qu’elles portent contre l’ancien journaliste vedette de TF1. Elles racontent la création de leur collectif, #MeTooMédias.
Mediapart vous propose une émission exceptionnelle : pour la première fois, vingt femmes qui ont témoigné dans l’enquête judiciaire contre Patrick Poivre d’Arvor s’expriment sur notre plateau. Certaines prennent la parole pour la première fois à visage découvert.
À l’occasion d’une affaire pour agression sexuelle sur mineur jugée en 2021, des échanges entre le mis en cause et l’animateur de CNews ont été retrouvés par les enquêteurs. Ils montrent comment Jean-Marc Morandini a pu inciter son « ami » à lui envoyer des photos de son filleul de 16 ans dénudé.
Dans un courrier au procureur général près la Cour de cassation, douze avocates et juristes spécialistes des violences sexuelles dénoncent les stéréotypes qui imprègnent la décision d’acquittement des deux policiers dans l’affaire du « viol du 36 », et sollicitent un pourvoi en cassation « dans l’intérêt de la loi ».
Après les révélations de Mediapart sur l’ouverture d’une enquête judiciaire visant le chanteur Marc Gulbenkian, cette figure de la scène rock française a annoncé sur les réseaux sociaux reporter les concerts du groupe afin de « prouver sereinement [son] innocence devant la justice ».
Le 14 avril, les prud’hommes examinent une requête déposée par une hôtesse de l’air. Elle reproche à la filiale low cost d’Air France d’avoir failli à ses obligations de sécurité en ne déprogrammant un pilote qu’au bout du troisième témoignage l’accusant de violences sexuelles.