Antoine Perraud

Antoine Perraud a travaillé de 1986 à 2016 à France Culture, produisant notamment l’émission “Tire ta langue” à partir de 1991 (avec une interruption de 2006 à 2009 consacrée à “Jeux d'archives”). Il est l’auteur de documentaires historiques et littéraires: “Une vie, une œuvre” (Jacques Bainville, Confucius…), “Le Bon Plaisir” (Bronislaw Geremek, Pierre Combescot…), “Mitterrand pris aux mots”, ainsi que de séries d’été: 18 heures sur Elias Canetti, 10 heures sur Charles de Gaulle, 5 heures sur la télévision française de 1944 à 1964… Par ailleurs et de surcroît, il a régulièrement participé à l'émission que Laure Adler confia en 2004 à Élisabeth Lévy (avant que David Kessler ne l'en dessaisît en 2006) : “Le Premier Pouvoir”. De 1987 à 2006, Antoine Perraud a été critique et grand reporter à Télérama, où il s'accomplit en introduisant le terme « bobo » (inventé par David Brooks) dans notre idiome en 2000, comme l’atteste la dernière édition du Grand Robert de la langue française… Diplômé du CFJ (Centre de formation des journalistes) en 1983, Antoine Perraud a régulièrement pris du champ : deux ans au Korea Herald (Séoul), DESS de correspondant de presse en pays anglophones, fondation “Journalistes en Europe”, préparation (aussi vaine qu'éphémère !) à l’agrégation d’histoire. En 2007, il a publié La Barbarie journalistique (Flammarion), qui analyse, à partir des affaires Alègre, d’Outreau et de la prétendue agression du RER D, comment le droit de savoir peut céder le pas à la frénésie de dénoncer (à tort). Longtemps membre du comité de lecture de la revue Médium (directeur: Régis Debray), Antoine Perraud contribue depuis 2006 au supplément littéraire du quotidien La Croix. Fin 2007, il a rejoint Mediapart – quitté mi-2025 : la retraite des vieux travailleurs en est la cause. A publié, en octobre 2020, un pamphlet documenté : Le Capitalisme réel, ou la preuve par le virus (Éd. La Découverte). Pour en savoir plus :http://www.auditeurs-de-france-culture.asso.fr/?Dejeuner-Rencontre-du-29-janvier

Déclaration d’intérêts

Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.

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Tous ses articles

  • Entre Donald Trump et Kamala Harris, la publicité négative fait rage

    Amériques

    Les messages diffamatoires, en vogue depuis 1952 à chaque campagne présidentielle américaine, furent longtemps l’exception débridée qui confirmait la règle démocratique. Ils tendent à devenir la norme d’un système détraqué prompt à contaminer l’univers.

  • Irène Joliot-Curie, l’étoile filante progressiste

    Sciences — Chronique

    Proche de la galaxie communiste, Irène Joliot-Curie, prix Nobel de chimie en 1935, apparaît comme la nomination la plus audacieuse de Léon Blum. Elle ne fera que passer. Non sans marquer de son empreinte le sous-secrétariat d’État à la recherche scientifique.

  • Suzanne Lacore, la SFIO de derrière les fagots

    Institutions — Chronique

    En nommant Suzanne Lacore sous-secrétaire d’État à l’enfance, Léon Blum choisit une socialiste institutrice de la campagne périgourdine, qui milite depuis trente ans. Sans relâche. Contre le système capitaliste d’abord et subsidiairement pour la cause des femmes.

  • Cécile Brunschvicg, la radicale tempérée

    Institutions — Chronique

    Nommée le 4 juin 1936 sous-secrétaire d’État auprès de Jean Zay, ministre de l’éducation nationale, Cécile Brunschvicg (1877-1946) était la moins à gauche des trois impétrantes du premier gouvernement Blum. Mais son féminisme bourgeois devait évoluer.

  • Juin 1936 : le Front populaire en timide rampe de lancement féministe

    Institutions — Chronique

    Trois femmes font leur entrée au gouvernement de Léon Blum en 1936. Replongeons-nous dans l’époque : phobie des grèves et antisémitisme débridé à droite ; crainte d’un suffrage féminin sous influence cléricale à gauche. L’étau français dessert le féminisme.

  • L’après-Biden se trame à petits pas dans l’establishment démocrate

    Amériques — Note de veille

    Deux jours après la catastrophe du débat manqué de Joe Biden avec Donald Trump le 27 juin, le Parti démocrate hésite entre la clairvoyance et la cécité volontaire. La peur de soudaines primaires incontrôlables le dispute à l’angoisse d’un crash annoncé.

  • À Céret, une exposition Max Jacob comme pour sauver la France d’elle-même

    Arts — Chronique

    Dans les Pyrénées-Orientales, terre de mission de l’extrême droite, le musée d’Art moderne de Céret propose une magnifique exposition qui tombe à pic, consacrée à l’œuvre foisonnante et au destin tragique du poète Max Jacob, mort parce que juif et haï comme tel.

  • Élections au Royaume-Uni : l’Écosse se dresse en mère aubergiste de la démocratie

    Europe — Reportage

    Dans le nord-est de la nation celte, Aberdeen, libre et prospère, apparaît en oasis d’accueil et de tolérance dans une Europe gangrénée par le refus d’autrui. Avec un chassé-croisé entre travaillistes dérivant à droite et nationalistes encore ancrés à gauche.

  • Le nord-est de l’Angleterre en souffrance prêt à se redonner sans ferveur au Labour

    Europe — Reportage

    La circonscription de Bishop Auckland (comté de Durham) va sans doute mettre fin à l’interlude conservateur. Mais le frileux Keir Starmer et son parti travailliste enrégimenté ne suscitent guère l’enthousiasme, tandis que l’extrême droite a le vent en poupe.

  • Massacre d’Oradour : Darmanin laisse un négationniste publier ses ignominies

    Culture et idées — Analyse

    Le président de la République rendra lundi hommage aux martyrs d’Oradour-sur-Glane, mais son ministre de l’intérieur laisse prospérer un livre de Vincent Reynouard accusant la Résistance d’être responsable du drame. Ce négationniste avait pourtant été interdit de publication en 1997.

  • Au théâtre de l’Odéon, l’expérience interstellaire des « Paravents » de Jean Genet

    Arts — Chronique

    Dans la salle même où fut créé en 1966 « Les Paravents » parmi des désordres alors voulus par l’extrême droite, Arthur Nauzyciel rend justice à l’œuvre. Sa mise en scène magnifie le théâtre ouvert aux ambivalences de Genet, plutôt que de pister le politique.

  • En Nouvelle-Calédonie, « la réduction des inégalités stagne depuis 2009 »

    Institutions — Entretien

    L’économiste à l’université de Nouméa Samuel Gorohouna revient sur l’articulation entre le corps électoral et les déséquilibres inhérents au passé colonial de la Nouvelle-Calédonie. À rebours d’un pouvoir parisien, ivre de normalisation inféconde.

Tous ses billets de blogs

Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.

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Antoine Perraud

Journaliste à Mediapart

178 Billets

1 Éditions

  • Pour la BBC

    Billet de blog

    De part et d'autre de l'Atlantique, la BBC est dans le collimateur de forces autocratiques décidées à liquider ce joyau public d'une information de qualité, ouverte au grand large et, partant, rempart démocratique essentiel. Que vive la BBC !

  • Poutinyahou et Netanyahine

    Billet de blog

    L’esprit public doit enfin dessiller sur la nature siamoise des boutefeux Vladimir Poutine et Benjamin Netanyahou, qui ensanglantent leurs voisins à longueur de jour.

  • Trump consacré ou le religieux dévoyé

    Billet de blog

    Donald Trump s'est imposé en réactivant à son profit une réalité mythique américaine : une nation-Église protégée par la Providence. Et désormais par un Président sacralisé. On n'est pas sorti du culte-de-basse-fosse.

  • L'art et l'arrachement de Nicolás Rubió (1928-2024)

    Billet de blog

    L'artiste argentin Nicolás Rubió, né à Barcelone, exilé en France en 1938 puis ayant fait souche en Argentine à partir de 1948, est mort à Buenos Aires quelques jours avant son 96e anniversaire. C'était un être inclassable, truculent, merveilleux, généreux : génial.

  • À l'écoute du hurlement à froid d'Imre Kertész

    Billet de blog

    Dimanche 28 avril, au Théâtre des Champs-Élysées, Denis Podalydès a taraudé la matière littéraire d'« Être sans destin » d'Imre Kertész, tandis qu'au piano devenu chambre d'écho, Pierre-Laurent Aimard offrait, en regard de la prose lue, des miniatures contemporaines : Schönberg, Cage, Ligeti et Kurtág. Ce fut prodigieux de puissance et de finesse.