Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les médecins urgentistes de Mulhouse démissionnent en nombre, au point qu’une fermeture du service est évoquée. Alors que la ministre de la santé devait dévoiler, lundi 9 septembre, son « plan d'action » national, ils préviennent : ce qui arrive chez eux risque de se répéter ailleurs.
Après Notre-Dame-des-Landes, c’est l’autre grand projet immobilier de Nantes : la ville veut construire un nouveau CHU, qui doit coûter un milliard d’euros. Il fait polémique en raison de sa localisation, sur l’île de Nantes, inondable, de son coût et de son projet médical. L’hôpital va perdre 362 lits dans le déménagement, au nom du « virage ambulatoire ».
Les urgentistes poursuivent leur mobilisation, qui devrait survivre à l’été. Les 70 millions d’euros promis par la ministre de la santé leur paraissent largement fictifs. Si Paris a gagné des effectifs, les hôpitaux de province n’ont presque rien obtenu.
À Saint-Nazaire, la cité hospitalière a été construite en partenariat public-privé. Sept ans après son inauguration, elle se révèle totalement inadaptée, sous-dimensionnée, grevée de malfaçons et de dettes. Faute de lits, les patients stagnent aux urgences. « On a l’impression que le système actuel ne peut plus soigner tout le monde et que c’est à nous de décider qui doit l’être. »
Depuis deux mois, les paramédicaux des urgences animent un mouvement social inédit. Pour leur répondre, Agnès Buzyn a fait quelques annonces… devant les médecins urgentistes, satisfaits par les annonces. Le vieux système du paternalisme médical perdure. Les paramédicaux, eux, pensent n’avoir rien obtenu, et appellent à durcir le mouvement.
Le collectif de paramédicaux Inter-urgences appelle jeudi 6 juin à manifester à Paris. Les médecins pourraient les rejoindre. Tous confient leur certitude que les personnes âgées décèdent en raison de la saturation à tous les niveaux : à l’accueil, avant de voir un médecin, ou d’être hospitalisées.
Aux urgences de Lons-le-Saunier, 70 % du personnel est en arrêt maladie, épuisé. Pour assurer la continuité des soins, les autorités réquisitionnent le personnel médical avec l’appui des forces de l’ordre, pour ce week-end de l'Ascension.
Deux cents personnels soignants se sont retrouvés, le 25 mai, à la Bourse du travail à Paris, pour parler de leur mouvement de grève qui s’étend, dans l’indifférence du gouvernement. Une manifestation nationale est prévue à Paris le 6 juin. Les médecins appellent à leur tour à un débrayage.
Il n’y aura plus de fermeture d’hôpital, a promis Emmanuel Macron, mais il y aura des fermetures de services, par centaines. Reportage entre Lons-le-Saunier et les hauts plateaux du Jura, qui expérimentent déjà le « pacte territorial » du gouvernement : « Une politique de Parisiens, qui se foutent des ruraux. »
La grève dans les urgences hospitalières est en train de prendre une ampleur nationale. Reportage dans un service parisien où échouent ceux qui sont abandonnés ailleurs : malades, exclus, égarés.
Partie des urgences de l’hôpital Saint-Antoine, la grève illimitée des personnels soignants gagne du terrain. Déjà cinq services parisiens ont rejoint le mouvement. Quatre autres doivent s’y associer à partir de dimanche. Éléments déclencheurs, les violences subies par les soignants révèlent une maltraitance généralisée.
Le mouvement de restructuration des maternités s’accélère : les petites ferment, l’activité des plus grosses ne cesse d’augmenter. En zone rurale, les pouvoirs publics usent d’arguments de sécurité pour justifier le dangereux abandon de femmes enceintes.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».