Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
En Seine-Saint-Denis, les capacités d’hospitalisation des malades du Covid-19 sont déjà saturées. Alors que ce département disposait d'un faible nombre de lits d’hôpital, les soignants sont sous le choc. Inquiets pour la population.
Les médicaments anesthésiques, qui permettent de placer sous respirateur artificiel les malades Covid-19, sont en tension en Île-de-France. Le corps médical tente de rationner leur utilisation. D’autres médicaments essentiels pour faire face à l’épidémie pourraient très vite venir à manquer.
En Île-de-France, les services de réanimation des hôpitaux sont déjà submergés. Dans des courriels que nous nous sommes procurés, l’Agence régionale leur demande d’ouvrir, en catastrophe, mille lits en 48 heures. Sont même évoquées des réquisitions de soignants. Mal protégés, touchés par le Covid, ils « régleront leurs comptes, après ».
Plusieurs dizaines de décès sont déjà à déplorer dans les maisons de retraite, lieu de contamination privilégié pour le Covid-19 faute de protections adéquates. Les services de réanimation en tension ne vont pas pouvoir accepter tout le monde et les médecins craignent de devoir gérer des fins de vie difficiles.
La virologue Marie-Paule Kieny juge avec sévérité l’impréparation et la panique des États européens face au coronavirus. Mais elle rassure aussi : le confinement va fonctionner. Il sera levé quand les hôpitaux ne seront plus en danger.
Les hôpitaux se préparent à la vague épidémique et, en cas de saturation des services de réanimation, aux dilemmes éthiques pour « trier » les patients accédant aux soins. En Alsace, ces arbitrages sont déjà d'actualité ; d’autres régions anticipent. Avec des consignes plus ou moins explicites.
Les stocks de masques de l’État sont largement insuffisants pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Restrictions, recours à des masques périmés, appels aux dons : le gouvernement est aux abois. Explications.
La France vient de prendre des mesures drastiques, qui n’auront un effet que dans deux semaines. La région Grand Est est déjà dans une situation italienne. L’Île-de-France et les Hauts-de-France, en « zone rouge », se préparent à affronter la vague épidémique.
Alors qu’Emmanuel Macron vient d’annoncer des mesures de distanciation sociale fortes, 800 nouveaux cas ont été enregistrés vendredi. Ses annonces suffiront-elles pour infléchir la courbe exponentielle de l’épidémie ? Quels enseignements tirer, d’ailleurs, des courbes comparant la propagation du virus en Italie, en France ou en Corée du Sud ? La parole aux experts.
Trois médecins exerçant dans un hôpital de l’Oise, foyer du coronavirus en France, alertent. Après deux semaines d’épidémie, les capacités régionales en réanimation sont déjà saturées.
Pour freiner l’épidémie, seules les mesures de restriction forte des déplacements sont efficaces. Donc des libertés. La France suit ainsi le chemin de l’Italie, prévient le professeur Antoine Flahault, spécialiste des maladies épidémiques.
Département le plus touché par le Covid-19, l’Oise est déjà passé, dans les faits, au stade 3, celui de l’épidémie. S’il n’y a pas de psychose, l’inquiétude est grande pour les personnes âgées et fragiles. Les professionnels de santé libéraux à leur contact se sentent abandonnés.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».