L’hôpital à bout de souffle Reportage

L’hôpital public fait silence pour se faire entendre

Chaque vendredi, des hospitaliers se recueillent une minute pour conjurer la « mort programmée de l’hôpital public ». Car aucune promesse politique n’est tenue : les soignants partent, les lits ferment et les patients dorment sur des brancards dans les couloirs des urgences.

Caroline Coq-Chodorge

Rennes (Ille-et-Vilaine).– Depuis le début de l’année, dans une cinquantaine d’hôpitaux en France, des personnels soignants se regroupent tous les vendredis à 14 heures pour une minute de silence. C’est une oraison funèbre pour « la mort programmée de l’hôpital public ». Vendredi 1er avril, à 14 heures, ils sont une centaine à se retrouver sur les deux sites du CHU à Rennes. Ils se regroupent quelques minutes, écoutent un texte cette fois lu par le chanteur Alee, puis s’envolent, comme une nuée d’oiseaux, pour retrouver leurs services.

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