Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que le premier ministre présente vendredi 6 avril le plan autisme, Mediapart a enquêté sur les pratiques d’un établissement de Roubaix qui applique l’une des principales méthodes comportementales. Les parents s’opposent à une approche qu’ils jugent trop punitive. La rupture avec l’équipe de psychologues et d’éducateurs est consommée depuis l’installation d’une salle capitonnée et de caméras de surveillance.
Au Mans, le psychiatre libéral Jean-Paul Guittet vient d’être mis en examen pour viols et agressions sexuelles. Depuis le début de sa carrière il y a 40 ans, l’ordre des médecins a reçu les signalements ou les plaintes d’un homme et de quatre femmes, sans jamais réagir.
Jusqu’au bout, l’existence de l’Association des femmes de Franc-Moisin, à Saint-Denis, a été menacée. Ses emplois aidés sont finalement reconduits, in extremis. Ces femmes ont préservé leur « lieu à elles », et leur dialogue avec Virginia Woolf.
L’obligation de vaccination des enfants sera étendue, de trois vaccins aujourd’hui, à onze vaccins à partir de janvier. Face aux craintes des effets secondaires, les autorités de santé dénoncent une « désinformation ». Pourtant, des recherches scientifiques sont conduites, dans l’adversité, sur de potentiels effets rares mais graves.
L’obligation de vaccination des enfants sera étendue, de 3 vaccins aujourd’hui, à 11 vaccins à partir de janvier. Cette obligation peut-elle restaurer la confiance des Français dans les vaccins ? Le professeur en immunologie Alain Fischer a présidé la concertation citoyenne qui a recommandé l’obligation vaccinale. Il débat avec le médecin généraliste Luc Perino, opposé à cette obligation et qui plaide pour une campagne d’information mesurée et éclairée.
La ministre de la santé renonce à la généralisation du tiers payant, à la grande satisfaction des syndicats de médecins libéraux. Pour se justifier, elle se livre à une lecture très partielle d’un rapport de l’inspection des affaires sociales.
Sans sommation, les associations de la cité du Franc-Moisin, parmi lesquelles La Place Santé, ont appris cet été qu’elles perdaient de nombreux contrats aidés. Certaines de leurs missions, voire leur existence, sont aujourd’hui menacées. Ce sont pourtant des structures indispensables à la politique de la ville. Pour elles, le message du gouvernement est clair : « On coûte cher et on ne sert à rien. »
Voici l'histoire de personnes gravement malades. Chacune perçoit autour de 1 000 euros par mois, provenant des aides sociales. Elles ont dû retarder des soins urgents, ou y renoncer car elles sont trop riches pour percevoir la CMU, trop pauvres pour se payer un contrat complémentaire pourtant indispensable.
Il y a un an, la complémentaire santé en entreprise était généralisée. 400 000 salariés qui n’avaient aucune couverture hors de la Sécurité sociale sont désormais protégés. Mais la solidarité avec les non-salariés a diminué.
Malgré les promesses, les socialistes n’ont réformé qu’à la marge, et à la dernière minute, le système de financement de l’hôpital porteur d'effets désastreux sur le personnel et la qualité des soins. Dernier volet de notre enquête sur la tarification à l’activité.
L’assurance maladie consacre 3,1 milliards d’euros par an à la dialyse, au détriment de la greffe pourtant moins coûteuse et plus efficace pour les patients atteints d’insuffisance rénale terminale. Mais la dialyse assure aux établissements de santé soumis à la tarification à l'acte de confortables revenus.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».