Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Lors de l'audition à l'Assemblée du Samu et des pompiers sur la prise en charge des victimes le soir du 13 novembre, aucune question n’a porté sur l’absence de secours médicaux à la Bonne Bière ni sur leur retard à la Belle Équipe. De lourdes interrogations demeurent.
Le soir du 13 novembre 2015, les victimes des attentats contre la brasserie « La Bonne Bière » et le restaurant « Casa Nostra » n’ont pas reçu de secours médicaux. Ils ont été insuffisants à « La Belle Équipe ». Le chaos propre à ces scènes de guerre ne suffit pas à expliquer ces dysfonctionnements. Ils tiennent à un ancien problème de communication entre les deux systèmes de secours : les pompiers et le Samu.
La ministre de la santé vient de faire passer sa loi de santé, et le tiers payant généralisé. Mais Marisol Touraine n’a pas résolu le problème des déserts médicaux, qui continuent de se vider, déstabilisant toute l’offre de santé, de la médecine générale à l’hôpital. Reportage dans la région Centre, l’attache politique de la ministre, et en particulier dans l’Indre, où l’impuissance publique creuse la fracture sanitaire.
L’attentat au Stade de France et l’assaut antiterroriste ont ébranlé Saint-Denis, ville où s’entremêlent des trajectoires difficiles. La consultation post-traumatique du centre hospitalier a accueilli des centaines de personnes. Mais pour guérir d’un traumatisme, il faut être considéré comme une victime, avec tendresse. Or Saint-Denis a surtout un sentiment d’abandon.
Ils exercent souvent en zone désertée, auprès d’une population précaire et abîmée par le travail. L’exaspération des médecins libéraux contre les contrôles autoritaires de leurs prescriptions d'arrêts de travail est un des moteurs de la grève massive organisée ce vendredi contre le projet de loi de santé.
Pour la forme, le directeur général Martin Hirsch vient d’obtenir l’accord minoritaire de la CFDT sur une réforme de l’organisation du travail des 70 000 agents de l’AP-HP. Tous les autres syndicats appellent à la grève le 17 novembre. Décryptage d’une réforme qui use de toutes les recettes managériales à l’œuvre à l’hôpital public.
Lors de leurs élections professionnelles, les médecins libéraux se sont tournés vers des syndicats arc-boutés sur un exercice individualiste et passéiste. Ces organisations ont mené sur les réseaux sociaux une campagne très agressive, avec un point de fixation : la généralisation du tiers payant. Prochain objectif : retourner l’opinion publique.
Le Sénat a adopté les articles du projet de loi de santé qui légalisent les salles de consommation de drogue. Les politiques sont parvenus à dépasser de faux arguments moraux. Les arrière-pensées économiques ont pesé: c'est chez les toxicomanes que circule l’hépatite C, soignée à prix d’or.
Ancien ministre, Claude Evin vient de quitter la direction générale de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France pour rejoindre un grand cabinet d’avocats d’affaires. Ses futurs clients : des laboratoires, des complémentaires et des établissements de santé. Un joli pantouflage pour un homme dont la carrière est marquée par des allers et retours entre public et privé.
À Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), un enfant atteint de troubles psychiques doit attendre un an pour être pris en charge par le service de pédopsychiatrie. La situation va encore s’aggraver en raison d’un plan d’économies drastique, sans comparaison en France, qui frappe l’hôpital Delafontaine. Car en catimini, le gouvernement fait des économies sur les soins aux patients précaires. Enquête sur une discrimination territoriale.
Les revirements de Martin Hirsch à l'AP-HP et l'abandon de son projet de réaménagement du temps de travail n’ont pas apaisé la colère du personnel hospitalier, ni brisé le front syndical. Ces quatre semaines de conflit ont un seul mérite : dévoiler l’impasse budgétaire dans laquelle le gouvernement conduit l’hôpital.
L’AP-HP est de nouveau dans la rue, jeudi 11 juin. En trois semaines de conflit, rien n’a bougé. Le directeur général Martin Hirsch campe sur ses propositions et les syndicats refusent de négocier. Dans les 38 hôpitaux, le ton monte face à des directions locales qui ont reçu des consignes de fermeté.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».