J'ai été successivement reporter au Parisien (1989-1998), à France Soir (1998-1999), à L'Express (1999-2000), au Monde (2000-2006) puis rédacteur en chef adjoint à L'Équipe magazine, chargé de l'investigation, et enfin, depuis le 1er janvier 2008, journaliste au sein du pool « enquêtes », de Mediapart. J'ai déjà publié deux livres : "Le procès du Tour" (éditions Denoël, 2000) et "le Juge" (éditions Privé, 2007).
Dans un courrier que Mediapart s'est procuré, la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, explique pourquoi elle ne peut accorder à l'ancien directeur central des RG la protection juridique qu'il réclame. Selon elle, c'est «à titre privé» qu'Yves Bertrand a tenu des carnets, dans lesquels figurent indiscrétions et ragots visant des personnalités, dont le chef de l'Etat. Mais en consacrant le caractère intime de ces notes, le ministère prend le risque de faire le jeu de la défense et ne facilite pas l'action judiciaire engagée par Nicolas Sarkozy.
L'affaire des fausses factures de Monoprix prend une nouvelle dimension. Tandis que les enquêteurs concentrent leurs investigations sur le financement des campagnes électorales de Chantal Brunel, députée de Seine-et-Marne et porte-parole de l'UMP (en photo, avec le premier ministre François Fillon), son accusateur principal, Edouard Meldonian, vient de déclarer au juge d'Huy avoir été menacé par un intermédiaire. Ce dernier lui aurait aussi promis 150.000 euros en échange de son silence. Révélations.
Un décret présidentiel signé le 31 octobre sème le trouble au tribunal de Paris: il permet à l'un des deux juges de l'affaire Clearstream, Henri Pons, de rester en poste plus longtemps afin de pouvoir signer l'ordonnance de renvoi, qui devrait notamment viser Dominique de Villepin. A l'Elysée et à la chancellerie, on invoque une régularisation administrative. Les avocats de l'ancien Premier ministre ont annoncé, vendredi 7 novembre, qu'ils avaient saisi le Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation du texte.
Les avocats du trader, qui est convoqué une dernière fois par les juges le 19 novembre, vont demander que Eric Cordelle, Martial Rouyère et Philippe Baboulin (licenciés suite à «l'affaire» par la Société générale) soient poursuivis pour «complicité par fourniture de moyens». Au cours d'une récente confrontation, dont Mediapart révèle la teneur, Jérôme Kerviel avait mis directement en cause sa hiérarchie directe. Mais ses arguments ne semblent pas avoir convaincu les juges... Lire aussi
Kerviel au juge: «Ils m'ont laissé faire»
Voici un extrait du mémorandum versé au dossier par les avocats de la Société Générale le 16 septembre 2008. Le document porte sur le «débouclage de la position accumulée par Jérôme Kerviel».
Voici les principaux extraits de la confrontation organisée par le juge Renaud Van Ruymbeke, les 13 et 21 octobre 2008, à la demande des avocats de Jérôme Kerviel, entre d'une part leur client, d'autre part trois commissaires aux comptes: les deux de la Société générale, José Luis Garcia et Philippe Peuch Lestrade, et une du cabinet Ernst and Young, Isabelle Santenac.
Un trader des Caisses d'épargne a été placé en garde à vue, mercredi 29 octobre, dans le cadre de l'enquête sur la perte historique de 751 millions d'euros subie par l'établissement en plein krach boursier. Il est entendu par les policiers de la brigade financière.
L'enquête sur le piratage du compte bancaire de Nicolas Sarkozy révèle que le père du président et sa première épouse ont également été victimes des escrocs. Six personnes ont été interpellées. Les policiers recherchent le ou les commanditaires de l'opération. Par ailleurs, les investigations ont montré que le compte du chef de l'Etat avait été consulté par 150 employés de la Société générale...
Après la publication, début septembre, d'une enquête – à lire ici – sur les déboires fiscaux d'une des plus importantes entreprises parapétrolières françaises, Acergy, Mediapart a reçu des dirigeants de ladite société un droit de réponse. Auquel nous répondons.
Joint par Mediapart vendredi en fin de matinée, le secrétaire général de l'Elysée, qui a côtoyé Yves Bertrand au ministère de l'intérieur lorsqu'il occupait les fonctions de directeur général de la police nationale (1994-1998) puis de directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy (2002-2004), a accepté de répondre aux affirmations de l'ancien directeur central des renseignements généraux. Pour mieux les démentir.
Dans un entretien à Mediapart, Yves Bertrand, l'ancien directeur central des renseignements généraux (1992-2004), mis en cause depuis la divulgation de ses «carnets secrets» dans lesquels il reportait des informations ou des ragots concernant diverses personnalités dont Nicolas Sarkozy, se défend d'avoir travaillé de manière occulte. Il affirme avoir toujours «rendu compte» à sa hiérarchie, et notamment informé l'actuel secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, de toutes les rumeurs, y compris sur la vie privée de M. Sarkozy. M.Guéant fut longtemps le supérieur de M. Bertrand, qu'il soit directeur général de la police nationale (1994-1998) ou directeur du cabinet du ministre de l'intérieur (2002-2004). Lire sa réponse à cet entretien:Claude Guéant dément: «La vie privée, il n'en a jamais été question»
Passé totalement inaperçu, un arrêt rendu la semaine dernière par la cour d'appel de Paris pourrait provoquer un clash diplomatique entre Paris et Pékin. Fait sans précédent, une décision judiciaire française vient en effet d'autoriser Taiwan à ester en justice... alors que la France ne reconnaît pas la Chine nationaliste. L'avocat de Pékin crie à une décision «abracadabrante» tandis que le Quai d'Orsay est bien embarrassé.