J'ai été successivement reporter au Parisien (1989-1998), à France Soir (1998-1999), à L'Express (1999-2000), au Monde (2000-2006) puis rédacteur en chef adjoint à L'Équipe magazine, chargé de l'investigation, et enfin, depuis le 1er janvier 2008, journaliste au sein du pool « enquêtes », de Mediapart. J'ai déjà publié deux livres : "Le procès du Tour" (éditions Denoël, 2000) et "le Juge" (éditions Privé, 2007).
Le juge Van Ruymbeke, qui enquête sur la vente de frégates à l'Arabie saoudite, volet de l'affaire Karachi, demande aux ministres de la défense et du budget la levée du secret défense. Le 12 janvier, les policiers n'avaient pas pu saisir des centaines de documents.
Une note de la DGSE rédigée le 8 mai 2002, quelques heures après l'attentat de Karachi, établit que les services secrets français ont immédiatement pensé à une «piste financière» pour expliquer cet acte terroriste qui a provoqué la mort de onze ouvriers français. Ce document avait été jusque-là caché à la justice française. Révélations.
Ministre de la justice et président du conseil général du Rhône, Michel Mercier est sorti blanchi il y a quelques semaines d'une enquête de police sur la rocambolesque attribution de la concession d'une ligne de tramway à Lyon au profit de Veolia et Vinci. C'était sans compter sur certains liens politiques de Veolia avec l'actuel garde des Sceaux. Révélations.
Des documents officiels pakistanais révèlent dans le détail le montant des pots-de-vin (près de 7 millions d'euros) et les circuits de la corruption qui ont profité, au milieu des années 1990, à l'actuel président du Pakistan, Asif Ali Zardari, en marge de la vente de trois sous-marins au cœur du volet financier de l'affaire Karachi. Révélations.
Dans quelles conditions le journaliste Jean-Pascal Couraud, dit JPK, a-t-il disparu à Tahiti en 1997? De nouveaux témoignages donnent corps à l'hypothèse d'un assassinat. Certains sont embarrassants pour l'ancien président de la Polynésie française, Gaston Flosse.
Les autorités japonaises ont fait savoir au juge d'instruction qui enquête sur la disparition d'un journaliste à Tahiti, en 1997, que Jacques Chirac n'avait jamais détenu de compte à la Tokyo Sowa Bank. Cela met fin à une rumeur tenace depuis près de quinze ans. Mais le magistrat poursuit ses investigations sur l'ancien chef de l'Etat et celui qui fut son protégé en Polynésie, Gaston Flosse.
Dans un entretien à Mediapart, le directeur de la Société des courses de Compiègne, au cœur d'une affaire judiciaire impliquant Eric Woerth, affirme n'avoir profité d'aucun favoritisme dans la vente par l'Etat du terrain de l'hippodrome. Antoine Gilibert assure en outre n'avoir «jamais rencontré» l'ancien ministre du budget, même s'il reconnaît être un sympathisant de l'UMP. «J'ai peut-être donné 50 ou 80 euros pour la campagne présidentielle de M. Sarkozy», nous déclare-t-il.
Mediapart publie la retranscription intégrale de l'audition, en qualité de témoin, d'Alain Juillet par le juge Renaud Van Ruymbeke, recueillie le 17 décembre 2010.
L'Elysée va avoir du mal à maintenir que l'affaire Karachi «ne concerne en rien» Nicolas Sarkozy. L'ex-n°2 des services secrets français, Alain Juillet, a affirmé au juge Van Ruymbeke avoir été mandaté en juin 2008 par la présidence pour négocier avec l'ancien dirigeant d'une société écran qui menaçait de faire des révélations sur les dessous politico-financiers de grands contrats d'armement. Nous publions l'intégralité (à lire en cliquant ici) de sa déposition.
Dans un entretien à Mediapart, Me Jean Veil, avocat notamment de Jacques Chirac, affirme que Charles Millon et Dominique de Villepin ont commis une erreur, voire une faute, en allant témoigner dans le cabinet du juge Van Ruymbeke. «Ils ont affecté l'autonomie du pouvoir exécutif et sa légitimité», affirme le pénaliste.
Le parquet de Paris va ouvrir une infor- mation judiciaire sur les dessous du contrat Sawari II, une vente d'armes avec l'Arabie saoudite en 1994 qui aurait aussi donné lieu à des rétrocommissions. L'avocat des familles de victimes de l'attentat de Karachi dénonce un coup fourré visant le juge Van Ruymbeke.
Jean-Louis Porchier est un militaire qui a enquêté sur les dessous de la vente de sous-marins au Pakistan en 1994. Selon lui, le contrat Agosta a donné lieu à des rétrocommissions: «Une partie pour la campagne électorale de M. Balladur et une autre pour M. Léotard.» Nous révélons par ailleurs le contenu de l'audition par le juge Van Ruymbeke de l'ancien patron de la DGSE.