J'ai été successivement reporter au Parisien (1989-1998), à France Soir (1998-1999), à L'Express (1999-2000), au Monde (2000-2006) puis rédacteur en chef adjoint à L'Équipe magazine, chargé de l'investigation, et enfin, depuis le 1er janvier 2008, journaliste au sein du pool « enquêtes », de Mediapart. J'ai déjà publié deux livres : "Le procès du Tour" (éditions Denoël, 2000) et "le Juge" (éditions Privé, 2007).
Pendant des années, l'attentat du 8 mai 2002, qui a visé des ouvriers français de la DCN à Karachi, a été au centre d'une vérité officielle: il était l'œuvre de la mouvance islamiste Al-Qaïda. Cette thèse est pourtant l'aboutissement d'une grossière construction policière pakistanaise, validée par un juge français, Jean-Louis Bruguière, comme le démontre l'enquête de Mediapart.
L'Elysée a beau affirmer que l'affaire de Karachi «ne concerne en rien» Nicolas Sarkozy, les éléments contenus dans le dossier judiciaire démontrent le contraire. Plusieurs documents impliquent directement le chef de l'Etat dans ce dossier de corruption qui ébranle sa présidence. Mediapart les publie.
Après les derniers développements de l'affaire Karachi, Dominique de Villepin s'est expliqué au 20h de TF1. Nous publions un extrait du livre-enquête Le Contrat (éd. Stock), dans lequel l'ancien premier ministre livrait pour la première fois, au printemps dernier, sa vision d'un dossier qui fait aujourd'hui trembler la République. Il y dénonce les «réseaux et officines sarkozystes».
Pour la première fois, un témoin de premier plan fait un lien direct entre l'arrêt du versement des commissions, en marge de la vente de sous-marins au Pakistan, décidé par Jacques Chirac en 1995 et l'attentat ayant coûté la vie à onze employés de la DCN à Karachi, en mai 2002. Scandalisées, les familles des victimes annoncent à Mediapart qu'elles vont porter plainte contre MM. Chirac et Villepin pour «mise en danger de la vie d'autrui» et «homicide involontaire».
Interrogé comme témoin le 15 novembre par Renaud Van Ruymbeke, qui enquête sur les dessous financiers de l'attentat de Karachi, Charles Millon, ministre de la défense de Jacques Chirac de 1995 à 1997, confirme devant le magistrat la mise en place d'un système de corruption politique et de rétrocommissions. Nous publions l'intégralité de son audition.
Magali Drouet et Sandrine Leclerc, toutes deux âgées de 35 ans, ont perdu leurs pères dans l’attentat de Karachi, au Pakistan, le 8 mai 2002. Dans un livre juste publié aux éditions Fleuve Noir, On nous appelle les Karachi, elles livrent leur vision de cette histoire qui a viré à l’affaire d’Etat. Un témoignage édifiant.
Chauffeur des Bettencourt, Dominique Gautier affirme avoir recueilli une confidence de l'ancienne gouvernante du couple milliardaire, Nicole Berger: «Lors d'une conversation téléphonique, elle m'a dit que M. Sarkozy était venu chercher de l'argent chez M. et Mme Bettencourt. C'était juste en pleine campagne électorale.»
Plusieurs notes manuscrites découvertes par la police au domicile de Liliane Bettencourt confirment l'existence d'aide-mémoire destinés à la propriétaire de L'Oréal afin qu'elle puisse répondre aux questions de la justice. Un des petits mots récupérés par les enquêteurs évoque également les liens entre le procureur de Nanterre Philippe Courroye et Nicolas Sarkozy.
Menacée d'être dessaisie de la procédure qu'elle conduit au tribunal de Nanterre, la juge Isabelle Prévost-Desprez poursuit ses investigations, engageant une course contre la montre. Mercredi 27 octobre, elle a interrogé l'ex-maître d'hôtel des Bettencourt, Pascal Bonnefoy, auteur des enregistrements pirates.
L'annonce par le procureur général de Versailles de sa volonté de dépayser l'ensemble des procédures Bettencourt du tribunal de Nanterre continue de semer le trouble. Me Antoine Gillot, l'avocat de l'ex-comptable des Bettencourt, dénonce une nouvelle manœuvre et appelle la garde des Sceaux à « prendre ses responsabilités ».
Cet article a été censuré
Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.