J'ai été successivement reporter au Parisien (1989-1998), à France Soir (1998-1999), à L'Express (1999-2000), au Monde (2000-2006) puis rédacteur en chef adjoint à L'Équipe magazine, chargé de l'investigation, et enfin, depuis le 1er janvier 2008, journaliste au sein du pool « enquêtes », de Mediapart. J'ai déjà publié deux livres : "Le procès du Tour" (éditions Denoël, 2000) et "le Juge" (éditions Privé, 2007).
Les policiers ont cherché au siège de l'UMP, mercredi 8 septembre, un courrier susceptible de confirmer la version d'Eric Woerth dans le volet «trafic d'influence» de l'affaire Bettencourt. En vain. Eric Woerth demeure plombé par la Légion d'honneur attribuée à Patrice de Maistre.
Selon Christiane Djenane, l'artiste, qui était «plus qu'un gourou» pour la milliardaire, n'a cessé de la «harceler» et de la «manipuler», afin de faire main basse sur une partie de sa fortune.
Des témoignages et une lettre adressée par M. Woerth à Nicolas Sarkozy en mars 2007 suggèrent que celui qui était alors trésorier de l'UMP a bien été sollicité par Patrice de Maistre pour l'octroi de la Légion d'honneur à ce dernier. Le même courrier laisse penser que M. Sarkozy a discuté du sujet en privé avec M. Woerth.
Le procureur de Nanterre demande le renvoi devant le tribunal correctionnel du groupe EDF dans l'affaire de piratage informatique visant notamment Greenpeace. Le parquet demande un non-lieu pour l'ancien cycliste Floyd Landis, toujours visé par un mandat d'arrêt international.
Dans l'un des carnets de François-Marie Banier saisis par la police, le protégé de Liliane Bettencourt raconte comment, au printemps 2007, elle aurait évoqué la remise d'argent à Nicolas Sarkozy au moment de la campagne présidentielle. «Elle ne m'a pas dit si c'était pour Neuilly, pour sa campagne ou pour autre chose», ajoute le photographe.
De passage en France, le président du Pakistan, Asif Ali Zardari, affirme n'avoir aucun «lien avec l'affaire» de Karachi dans un entretien au Monde. Un magistrat français, le juge Marc Trévidic, a pourtant recueilli depuis deux ans de nombreux témoignages et documents qui le mettent directement en cause dans un vaste système de corruption d'Etat au cœur de ventes d'armes franco-pakistanaises. Un dossier dans lequel le nom de Nicolas Sarkozy est également cité.
Eric Woerth a été entendu, jeudi 29 juillet, par les enquêteurs dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Contrairement à d'autres protagonistes clés du dossier, il a été entendu non pas dans les locaux de la brigade financière mais à son ministère. Une faveur que dénoncent syndicats de magistrats et policiers.
Lundi 26 juillet, dans la soirée, Claire Thibout a dû, une énième fois, se rendre à une convocation de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Au menu: un mystérieux rendez-vous avec un certain «Monsieur X», consigné dans l'un de ses agendas.
La juge Prévost-Desprez, qui conduit ses propres investigations sur l'affaire Bettencourt, a recueilli les témoignages de l'ancienne femme de chambre et l'ex-infirmière de la milliardaire. Elles ont décrit une femme totalement sous influence. La première a aussi rapporté une anecdote relative au «soutien» que Liliane Bettencourt aurait accordé à Nicolas Sarkozy.
Claire Thibout décrit à nouveau un système de financement de la campagne de Sarkozy.Elle confirme à la juge les enveloppes d'argent liquide «à des politiques». L'ex-comptable décrit le harcèlement dont elle a fait l'objet et les pressions endurées après son entretien à Mediapart, le 6 juillet.
Devant la juge, Claire Thibout est revenue sur la santé chancelante de Liliane Bettencourt. Elle a raconté comment l'entourage de la milliardaire lui faisait répéter ce qu'elle devait dire lors de rendez-vous. Ce fut le cas lors d'une rencontre avec Nicolas Sarkozy, en novembre 2008.
Claire Thibout a été entendue vendredi 16 juillet, dans le plus grand secret, par la juge Isabelle Prévost-Desprez. Ce mardi, elle a été convoquée par la brigade financière dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet. Dans un entretien à Mediapart, son avocat, Me Antoine Gillot, dénonce le «harcèlement du procureur de Nanterre» et s'explique sur un versement de 400.000 euros à sa cliente.