J'ai été successivement reporter au Parisien (1989-1998), à France Soir (1998-1999), à L'Express (1999-2000), au Monde (2000-2006) puis rédacteur en chef adjoint à L'Équipe magazine, chargé de l'investigation, et enfin, depuis le 1er janvier 2008, journaliste au sein du pool « enquêtes », de Mediapart. J'ai déjà publié deux livres : "Le procès du Tour" (éditions Denoël, 2000) et "le Juge" (éditions Privé, 2007).
Le parquet a refusé, vendredi 16 juillet, de transmettre à la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui veut mener ses propres investigations, une pièce essentielle de la procédure. Ce veto du procureur Philippe Courroye (photo) porte sur la retranscription des enregistrements pirates réalisés chez Liliane Bettencourt.
Quelques jours avant son audition par la brigade financière, mardi 13 juillet, l'ancien chauffeur des Bettencourt, Dominique G., a accepté de se confier à Mediapart pour évoquer l'ex-comptable des époux milliardaires. A propos des déclarations de Claire Thibout, le chauffeur assure: «Si elle le dit, elle l'a vécu (...) Je la vois mal inventer ces choses-là.»
Contrairement à ce que proclame la propagande élyséenne, des témoignages recueillis par les policiers crédibilisent les déclarations de Claire Thibout sur l'existence d'enveloppes en espèces. Les dépositions d'un majordome et d'une secrétaire, et le témoignage d'un ancien chauffeur des Bettencourt à Mediapart (à lire ici), ne laissent guère de place au doute.
Cet article a été censuré
Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.
Pour l'Elysée et la majorité présidentielle, tous les moyens, médiatiques et judiciaires, sont bons pour contenir le scandale Bettencourt. Retour sur ces derniers jours.
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Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.
Mediapart publie l'intégralité du procès-verbal d'audition de l'ex-comptable du couple Bettencourt. Claire Thibout revient sur certaines déclarations faites à Mediapart et confirme: «Il y a eu beaucoup de personnes politiques qui ont reçu de l'argent.»
Claire Thibout, ancienne comptable des Bettencourt, a de nouveau été entendue, mercredi 7 juillet. Soumise, selon son avocat, à une pression «hallucinante», elle a modéré certaines de ses déclarations à Mediapart. Nous confirmons l'intégralité de notre article du 6 juillet.
L'ex-comptable relate un épisode – qu'elle a rapporté lundi 5 juillet aux policiers – situé en mars 2007 et mettant en scène Eric Woerth. Ce dernier se serait vu remettre, via le gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, 150.000 euros pour la campagne présidentielle de M. Sarkozy.
Liliane Bettencourt a reçu de l'Etat, en mars 2008, une somme de 30 millions d'euros au titre du bouclier fiscal. Un virement effectué avec l'aval du ministre du budget de l'époque, Eric Woerth, dont la femme gérait la fortune de la milliardaire. Eric Woerth a démenti, vendredi matin, avoir «donné son aval». Nous maintenons notre information.D'autre part, Mediapart peut révéler qu'aucune enquête fiscale n'a visé l'héritière de L'Oréal depuis au moins quinze ans.
Le procès de François-Marie Banier, accusé de s'être enrichi en profitant du mauvais état de santé de Liliane Bettencourt, prévu ce 1er juillet, a été renvoyé sine die. La présidente du tribunal de Nanterre a ordonné un «supplément d'information» et engagera des investigations sur des révélations contenues dans les enregistrements clandestins publiés par Mediapart. Le parquet a décidé de faire appel pour empêcher cette enquête.
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Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.