Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’opposition a eu beau se féliciter de la mise en minorité de l’exécutif sur la création d’un index senior, l’événement est surtout le fait d’un coup tactique des élus Les Républicains. Et ne présage rien quant à la suite de l’examen du texte réformant les retraites.
Sophia Chikirou et Paul Vannier sont élus à la fois à l’Assemblée nationale et au conseil régional d’Île-de-France. En 2021, ils ont pourtant signé une charte qui leur interdisait un tel cumul. Ces deux proches de Jean-Luc Mélenchon mettent en avant la nécessité de garder un groupe insoumis.
Le président de l’UDI, Hervé Marseille, a parlé de « camp de gitans » pour critiquer le groupe insoumis à l’Assemblée nationale. Une association a déposé plainte pour injure, mais au gouvernement, à droite et dans les médias, sa sortie n’a suscité qu’une discrétion de violette. Un exemple de la banalisation de l’antitsiganisme en France.
« Je ne crois pas au hasard » : l’Élysée a catégoriquement démenti, jeudi 9 février, auprès de Mediapart, des propos prêtés au président de la République dans « Le Parisien » sur l’origine de l’affaire Dussopt. Ils correspondent toutefois aux éléments de langage de la majorité.
Les deuxième et troisième jours d’examen de la réforme des retraites ont porté sur les régimes spéciaux, que le gouvernement souhaite supprimer. La gauche en a profité pour esquisser sa stratégie parlementaire, taxée d’obstruction par les autres groupes.
Le projet de loi gouvernemental arrive lundi à l’Assemblée nationale, où le camp présidentiel n’est pas assuré d’avoir une majorité. Pour convaincre les récalcitrants, Élisabeth Borne a annoncé dimanche plusieurs concessions… qui n’ont pas convaincu grand monde. En attendant la double mobilisation de mardi et samedi, l’exécutif se retrouve lesté par un nouveau boulet : l’affaire Dussopt.
À Annonay comme ailleurs, la mobilisation contre la réforme des retraites a donné à entendre la colère à l’égard du ministre, accusé de trahir son camp social et politique. Chargé de porter un texte impopulaire et désormais ciblé par la justice, l’ancien socialiste vit l’acmé d’une carrière politique faite de ralliements et de reniements.
Élisabeth Borne a présenté lundi le nouveau plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine. Un plan sans chiffrage ni ambitions nouvelles, marqué par sa continuité avec le précédent.
Déjà en proie à une mobilisation sociale qu’il n’imaginait pas si forte, le gouvernement se retrouve confronté aux critiques de plus en plus audibles de son propre camp. Les faux pas de communication viennent assombrir un peu plus l’horizon de l’exécutif. La semaine parlementaire et sociale qui s’ouvre pourrait lui être fatale.
Le succès des manifestations contre la réforme des retraites, jeudi, a surpris l’exécutif. Contesté, le président de la République fait valoir sa « détermination » à aller au bout et presse son gouvernement de « convaincre ». Une posture qui pourrait se trouver ébranlée par les prochaines mobilisations.
Les députés ont approuvé à l’unanimité, lundi, la création d’une aide exceptionnelle d’urgence à destination des femmes victimes de violences. Au Palais-Bourbon, le texte a été porté par un député du Rassemblement national, permettant au parti d’extrême droite de s’attribuer une victoire politique en trompe-l’œil.
Crise des transports, état des lycées franciliens, tensions dans sa majorité : la présidente de la région Île-de-France vit une séquence politique difficile. Fragilisée par son score à la présidentielle, l’élue LR doit également gérer une relation conflictuelle avec ses partenaires, au premier rang desquels l’État.