Journaliste au pôle politique, je chronique le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La visite d’État du président français en Égypte a permis de mettre en scène l’entente quasi parfaite entre les deux pays. Au milieu des bises et des accords signés, un sujet a été soigneusement évité par Emmanuel Macron : la façon dont le régime d’al-Sissi traite et maltraite ses opposants. L’Élysée assure agir en coulisses. Les ONG s’insurgent.
La droite et l’extrême droite ont violemment attaqué les magistrats après la peine d’inéligibilité immédiate prononcée contre la cheffe de file du Rassemblement national, tandis que La France insoumise a été la seule formation de gauche à dénoncer le principe de l’exécution provisoire.
S’il a permis de réaffirmer le soutien des États membres à l’Ukraine, à l’exception de la Hongrie, le conseil européen du 20 mars n’a pas tranché les divergences qui subsistent sur la façon de soutenir Kyiv et de « réarmer » l’UE. La France continue de pousser pour un grand emprunt commun.
L’interdiction du port du voile islamique dans les compétitions sportives fait l’objet d’une vive polémique au sein de l’exécutif. Pressé par les tenants d’une ligne dure, dont Gérald Darmanin qui a menacé de démissionner, François Bayrou a fini par se ranger à leur position.
L’ancien premier ministre doit faire avec une forte concurrence au sein de son camp. À commencer par celle de Gérald Darmanin, qui a livré lors du meeting lillois de son « cher Édouard » un discours aux accents présidentiels.
Prévu dans un an, le renouvellement des conseils municipaux constituera, sauf surprise, la dernière échéance électorale avant la présidentielle. Dans tous les partis, les stratégies se dessinent et les ambitions se font jour, à l’aube d’une campagne qui s’annonce plus indécise qu’en 2020.
Tenté de tempérer les ardeurs de son ministre de l’intérieur, Emmanuel Macron s’est attiré les foudres de la droite et de l’extrême droite, qui lui reprochent de « céder » à Alger. Faute de traduction en actes, la position présidentielle n’a encore rien réglé à la situation.
Emmanuel Macron a posé des mots graves sur la situation internationale, mercredi 5 mars, lors d’une allocution télévisée. Actant le début d’une « nouvelle ère » où « la menace revient à l’est », le chef de l’État a tenté de préparer les esprits à des choix budgétaires radicaux pour financer l’effort de défense.
Le premier ministre annonce que la France va « réexaminer tous les accords » avec l’Algérie, menaçant de les remettre en cause d’ici six semaines. Une stratégie du bras de fer que réclamait Bruno Retailleau, mais que redoutaient les diplomates. Emmanuel Macron, lui, est toujours mutique.
Sorti du bourbier budgétaire, toujours en poste malgré six motions de censure, le premier ministre se prend à rêver de stabilité. Pour cela, il suit un triple objectif : figer le temps politique, neutraliser le PS en attendant son congrès et obtenir la bienveillance du RN. Au risque d’ancrer définitivement dans le pays les mots et les obsessions de l’extrême droite.
Le premier ministre a de nouveau affirmé, mardi 18 février, qu’il ne savait rien des accusations de violences sexuelles qui pesaient sur Notre-Dame-de-Bétharram. Il tente désormais de détourner l’attention sur la gauche, au pouvoir en 1997. Dans le camp présidentiel, la fébrilité grandit à mesure que l’affaire prend de l’ampleur.
Un rapport, rendu public mardi, presse l’État d’enclencher un troisième grand plan de rénovation des quartiers populaires. Le gouvernement a reçu le rapport mais a décidé… de ne rien en faire pour le moment.