Journaliste au pôle politique, je chronique le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le ministre de l’intérieur est à Marseille vendredi pour y annoncer le plan du gouvernement contre le trafic de drogue. Des mesures négociées avec le premier ministre et le ministre de la justice, partisans d’une action moins tape-à-l’oeil. Mais le Vendéen court après le temps.
Emmanuel Macron a été l’un des tout premiers chefs d’État à féliciter le nouveau président états-unien après son élection. Vu de Paris, le retour au pouvoir du leader d’extrême droite ne suscite pas de crainte ni de réaction particulière.
À Tanger, Rabat ou Casablanca, des rassemblements contre la position de la France sur la guerre au Proche-Orient ont été organisés tout au long de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc. Ils visaient aussi la normalisation adoptée par le royaume vis-à-vis d’Israël.
Fouad Abdelmoumni, figure de la lutte contre la corruption et les emprisonnements politiques au Maroc, a été arrêté et placé en garde à vue mercredi à Rabat, quelques minutes après la fin de la visite d’État du président français. Ses avocats dénoncent une arrestation « arbitraire ». Les militants des droits humains pointent le silence de la France sur la question des droits humains.
Sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, les entreprises françaises ont raflé des contrats XXL pour investir au Sahara occidental. Un doute pèse toutefois sur leur légalité, dans un territoire revendiqué par le Maroc mais considéré comme « non autonome ». L’Élysée assume.
Le président de la République entame lundi une visite d’État à Rabat, après trois ans de tensions entre les deux pays. Les contrats devraient pleuvoir pour les entreprises françaises. Mais la réconciliation a un prix : le mépris du droit international dans le dossier du Sahara.
À mots à peine couverts, le chef de l’État a accusé le dirigeant israélien, jeudi 24 octobre, de « semer la barbarie ». Depuis quelques semaines, la France, ébranlée par les bombardements au Liban, parle un peu plus fort à son allié. Dernière étape avant des sanctions ?
L’examen du projet de loi de finances a commencé lundi 21 octobre à l’Assemblée. Son issue paraît écrite : le gouvernement va le faire adopter par 49-3, faute de majorité. Mal à l’aise avec son propre budget, la coalition au pouvoir a été mise en minorité plusieurs fois en commission.
Privés d’au moins 5 milliards d’euros dans le projet de loi de finances 2025, les élus locaux fustigent, tous bords politiques confondus, les décisions du gouvernement Barnier. Trois maires racontent à Mediapart les conséquences concrètes que pourraient avoir ces décisions dans leur ville.
Le projet de loi de finances et les décrets d’attribution des ministres, publiés cette semaine, suscitent l’inquiétude des élus de banlieue. Pour l’instant absente des discours de Michel Barnier, la politique de la ville va subir une coupe budgétaire drastique.
Le nouveau ministre de l’intérieur a promis des mesures sur l’immigration et la lutte contre « l’islam politique », pour certaines encore floues. Saluées à l’extrême droite, ces annonces sont dans la ligne des prises de position passées du Vendéen.
Le chef de l’État a appelé à suspendre les ventes à Israël d’armes pouvant être utilisées à Gaza. Une sortie qui a suscité des critiques dans son propre camp, la colère de Nétanyahou, et des huées lors de l’hommage parisien aux victimes du 7-Octobre. La gauche, elle, attend des actes.