Journaliste au pôle politique, je chronique le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
À l’issue de son conseil national, le Parti socialiste a dit non à la proposition formulée par les communistes. Face au blocage, la Réunionnaise a annoncé dimanche « décliner l’offre » de devenir première ministre au nom du Nouveau Front populaire.
Cinq jours après le second tour, les tractations entre les quatre composantes majeures du Nouveau Front populaire butent sur le choix d’un nom pour Matignon. Celui de la Réunionnaise Huguette Bello s’est imposé, vendredi après-midi, comme un recours potentiel. Dehors, la pression se fait de plus en plus insistante, venue de la classe politique autant que de la société mobilisée.
Gouverner sans la gauche, en concrétisant enfin l’alliance entre le camp présidentiel et le parti Les Républicains : c’est l’improbable scénario qui prend de l’épaisseur à droite. Séduit par l’idée, Emmanuel Macron gagne du temps et laisse les deux camps se livrer une bataille des récits.
La dissolution de l’Assemblée nationale a fait perdre aux macronistes la majorité relative dont ils disposaient. À la faveur des désistements, la coalition présidentielle conserve toutefois 150 sièges. La suite laisse présager une scission dans les rangs, autour d’une question : faut-il proposer à la gauche une coalition ?
À deux jours du second tour des élections législatives anticipées, l’ancienne garde des Sceaux appelle à faire barrage à l’extrême droite et soutient le programme du Nouveau Front populaire. Surtout, elle exhorte la gauche à amplifier, dès le 8 juillet, un chemin unitaire vers la reconquête des classes populaires.
Entre les grands ensembles des Mureaux et la ruralité de l’ouest des Yvelines, Dieynaba Diop, candidate du Nouveau Front populaire, se présente en duel face à une extrême droite puissante.
Le nombre de seconds tours à trois ou quatre candidats a considérablement chuté en deux jours, passant de 311 à 93. Si la gauche s’est retirée dans la quasi-totalité des cas qui la concernaient, le camp présidentiel a parfois eu le plus grand mal à barrer la route au RN. Deux ministres, notamment, ont tenté jusqu’au bout de se maintenir.
À rebours du « ni-ni » d’abord défendu par Édouard Philippe et Bruno Le Maire, le camp présidentiel affiche peu à peu un front républicain plus clair face à l’extrême droite. Les désistements se multiplient, réduisant d’heure en heure le nombre de triangulaires.
Le camp présidentiel a subi la défaite que lui promettait la dissolution de l’Assemblée nationale. Reléguée au troisième rang de la vie politique, la coalition macroniste se divisait dimanche soir sur la survie ou non du barrage républicain.
Effondrement du camp macroniste, renforcement de la gauche, poussée du RN… À la veille d’un scrutin incertain et historique, passage en revue des enjeux pour les principales forces politiques en présence.
Pour éviter la déroute, les soutiens d’Emmanuel Macron multiplient les attaques contre le Nouveau Front populaire, renvoyé dos-à-dos avec l’extrême droite. Cette stratégie présente des risques majeurs pour un camp qui aura de nouveau besoin, pour sauver quelques sièges, du report des voix de gauche.
Ulcéré, comme beaucoup dans le camp présidentiel, par la décision d’Emmanuel Macron, le président d’Horizons fait campagne dans son couloir. Pour lui, l’enjeu est de poser les bases de la « coalition » qu’il imagine construire s’il l’emporte à la prochaine présidentielle. En espérant, d’ici là, ne pas être emporté par la vague des législatives.