Journaliste au pôle politique, je chronique le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mardi à Paris, la candidate de la majorité Valérie Hayer a tenté, avec le soutien de Gabriel Attal, de faire entendre sa voix à un mois du scrutin. Sur le terrain, celles et ceux qui tentent de porter le bilan du chef de l’État décrivent une campagne difficile.
En réprimant les mobilisations étudiantes de soutien à la Palestine, l’exécutif, à un mois d’élections européennes périlleuses, tente de donner des gages à un électorat âgé, jugé allergique au désordre. Une dangereuse stratégie de court terme.
Autour du président de la République, certains le pressent de reconnaître enfin la Palestine comme un État à part entière. Emmanuel Macron consulte, réfléchit, jure qu’il cherche le bon moment. Comme… François Hollande, dix ans avant lui.
Le premier ministre a prononcé jeudi un discours censé incarner le « sursaut d’autorité » du gouvernement, faisant de grossiers clins d’œil à l’électorat de droite et d’extrême droite. Pour avoir des mesures concrètes, applicables et financées, il faudra attendre deux mois.
Le président de la République a évoqué, lundi 15 avril, la possibilité d’organiser la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques au Trocadéro ou au Stade de France en cas de menace sécuritaire. C’est la première fois que de tels scénarios sont évoqués… à trois mois de l’événement.
Dans cette commune rurale, le projet de construction d’une mosquée a suscité une contestation locale et une polémique médiatique intense. Au cœur du maelström, un riverain au profil très politique. Témoignages et documents à l’appui, Mediapart raconte les dessous d’une affaire qui a passionné les médias d’extrême droite.
Le premier ministre a annoncé que l’État allait déposer plainte contre une lycéenne pour « dénonciation calomnieuse » à l’encontre de son proviseur, qui a démissionné depuis. Il l’a accusée, en direct à la télévision, d’être une agente de « l’entrisme islamiste » en France.
La « répression meurtrière » du 17 octobre 1961 a été reconnue, pour la première fois, par les députés. Sous pression de l’Élysée, la notion de « crime d’État » a toutefois été supprimée. L’élue écologiste Sabrina Sebaihi, à l’origine du texte, appelle à poursuivre la « bataille » mémorielle.
Tandis que le gouvernement a donné son feu vert, fin 2023, à l’évacuation des familles de ressortissants français à Gaza, l’opération a été en partie bloquée au niveau du ministère de l’intérieur, selon des informations de Mediapart. Des dizaines de personnes, souvent âgées, attendent.
La droite d’opposition tenait son premier meeting de campagne, samedi 23 mars, à Aubervilliers, autour de François-Xavier Bellamy. Devant les derniers fidèles d’un parti en déclin, la tête de liste LR a tenté de convaincre à nouveau l’électorat de droite rallié à Emmanuel Macron. Pas une mince affaire.
Les jeunes joueurs des équipes de France de football ont reçu une consigne inédite : s’ils veulent porter le maillot bleu, ils doivent renoncer au jeûne du ramadan. Un nouveau but contre son camp du football français, celui de l’égalité et de la lutte contre les discriminations.
Le numéro 3 du gouvernement a lancé sans le dire sa candidature pour l’élection présidentielle de 2027, axée sur la lutte contre les déficits et l’État social. Sans parti, sans soutiens, sans offre politique autre que le sang et les larmes, la seconde aventure présidentielle de Bruno Le Maire a tout pour finir comme la première : dans le mur.