Journaliste au pôle politique, je chronique le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Créée en mars 2020, cette mission parlementaire avait publié en décembre un rapport aux conclusions sévères à l’égard du gouvernement. Les oppositions de gauche et de droite s’insurgent.
Cinq ans après avoir coordonné la campagne de François Fillon, Bruno Retailleau est, cette fois, le stratège de sa propre ambition. Le patron des sénateurs LR structure à bas bruit sa candidature à la présidentielle, en dépit du scepticisme des ténors du parti.
Le début de l’examen du projet de loi sur le « respect des principes républicains » a généré un conflit entre les oppositions et la majorité, accusée de « censure » de centaines d'amendements. Sur le fond, le sujet du voile islamique a cristallisé les échanges.
L’ex-socialiste se prépare pour 2022 en tentant une synthèse entre gauche républicaine et droite gaulliste autour du redressement d’une France au bord du gouffre. Une ligne « disruptive » qui, pour l’heure, ne convainc pas grand monde dans les appareils partisans.
Ce lundi 18 janvier débute, à l’Assemblée nationale, l’examen en commission de la loi « confortant le respect des principes de la République ». L’analyse de ses quelque 1 700 amendements dévoile la surenchère droitière autour d’un texte fourre-tout.
Selon les informations de Mediapart, Les Républicains ont été condamnés le 7 janvier à verser plus de 150 000 euros à Éric Cesari pour son licenciement jugé irrégulier en 2014. Proche de Nicolas Sarkozy, l’ancien directeur général de l’UMP est un personnage central de l’affaire Bygmalion.
Maires ou présidents de conseils départementaux dans des territoires durement touchés par l’épidémie, quatre élus analysent l’échec de la stratégie vaccinale du gouvernement. L’État doit décentraliser pour accélérer, demandent-ils. Ils espèrent avoir été entendus par le président Emmanuel Macron qui a promis une prochaine accélération des procédures.
Othman Nasrou, premier vice-président du conseil régional d’Île-de-France, a perdu de peu l’élection municipale de Trappes en juin 2020. Au printemps 2019, la région et l’agglomération (dont il était aussi un élu de premier plan) ont apporté un soutien financier et politique à Mustapha Larbaoui, une personnalité locale… qui ralliera la liste d’Othman Nasrou quelques mois plus tard.
Rien ne permet d’affirmer qu’un jeune homme de confession musulmane a été tabassé à Belfort, samedi 26 décembre, parce qu’il fêtait Noël. C’est pourtant le récit qui a été fait par plusieurs médias, par des syndicats de policiers, et par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.
Au vu de l’émoi suscité par son dépôt inattendu, à l’approche de Noël, le gouvernement a reporté sine die l’examen du projet de loi sur la « gestion des urgences sanitaires ». L’opposition, de gauche comme de droite, ne crie pas victoire et assure rester vigilante.
À la tête de la deuxième région de France, Laurent Wauquiez cultive depuis cinq ans une pratique autoritaire, centralisée et verticale du pouvoir. Dans l’administration régionale, dans l’opposition et au sein même de sa majorité, son hyperprésidence a cristallisé les contestations.
Sur les terres nordistes d’où il est originaire, Gérald Darmanin garde la confiance de classes populaires et moyennes frappées par la désindustrialisation. En dépit de sa tentative d’OPA sur la droite, Emmanuel Macron ne peut pas en dire autant.