Journaliste à France Culture entre 2000 et 2011, il a rejoint Mediapart en mai 2011. Joseph Confavreux est membre du comité de rédaction de la revue Vacarme, a codirigé le livre La France invisible (La Découverte, 2006) et a publié deux autres ouvrages, Egypte :histoire, société, culture (La Découverte, 2009), et Passés à l'ennemi, des rangs de l'armée française aux maquis Viet-Minh (Tallandier, 2014). Il est aussi co-rédacteur en chef de la Revue du Crieur.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’urbaniste, philosophe et sociologue Richard Sennett s’interroge, dans son dernier livre, sur les relations entre la ville et la vie, afin de comprendre si l’urbanisme doit représenter la société telle qu’elle est, ou tenter de la changer, et si oui comment. Entretien sur la gare du Nord, l’éthique urbaine et le Brexit, avec cet Américain, londonien d’adoption.
Mark Lilla, enseignant à l’université Columbia, consacre un livre à « l’esprit de réaction ». L’historien Gérard Noiriel s’intéresse, lui, à la « part sombre de la République », à travers le parcours croisé des réactionnaires Édouard Drumont et Éric Zemmour. Deux ouvrages instructifs mais parfois problématiques.
Du haut des 1 200 pages de son dernier ouvrage, Piketty fracasse le débat public et politique, en explorant des voies pour « dépasser le capitalisme ». Mais comment mettre en œuvre ces propositions radicales visant à redéfinir la notion même de propriété ? Et suffiraient-elles à détruire les piliers de l’hyper-capitalisme contemporain ?
L’affaire Moix dépasse amplement la querelle familiale ou l’étude de cas psychologique, surtout depuis le tir de barrage médiatique déployé pour absoudre l’écrivain-chroniqueur. Elle entache les éditions Grasset, implique un certain milieu germanopratin et met en lumière les dysfonctionnements du service public audiovisuel.
Pour Pierre Nora, Patrick Boucheron n’aurait rien fait de moins que de prendre l’Histoire en otage avec son projet d’Histoire mondiale de la France. L’équipe réunie par le professeur au Collège de France représente-t-elle la part hégémonique d’une discipline elle-même hégémonique au sein des sciences humaines ? Entretien avec Yann Potin, coordinateur de cet ouvrage.
C’est non à l’extinction des espèces, mais à notre capacité à les décrire que s’intéresse l’historien Romain Bertrand dans un livre singulier, où l’on finit par ne plus compter les mots que l’on ne connaît pas. Et si la manière dont nous avons perdu la relation au monde était une affaire de langage ?
Pour l’académicien Alain Finkielkraut, le projet d’Histoire mondiale de la France rassemble les « fossoyeurs de l’héritage français ». En sous-texte, la place accordée dans le récit national aux migrations et aux « apports » des étrangers. Entretien avec l’historienne Anouche Kunth, spécialiste de l’immigration arménienne.
À quelles conditions l’histoire d’un pays est-elle en mesure d’aborder les pages sombres du récit national ? Entretien avec l’historienne Hélène Dumas, à partir du cas du génocide des Tutsis au Rwanda, oublié de la première édition de l’Histoire mondiale de la France.
Le projet dirigé par le professeur au Collège de France Patrick Boucheron est-il un symptôme et un catalyseur d’une histoire émiettée qui prendrait le roman national pour un magasin de curiosités dans laquelle il serait possible de piocher comme dans un livre dont vous êtes le héros ? Derrière ces questions historiographiques, c’est la façon de concevoir l’identité française qui se joue. Entretien avec l’historien Florian Mazel.
Un.e historien.ne se doit-il d’être engagé.e, et si oui comment ? Dans quelle mesure le passé est-il susceptible être convoqué par le présent, et l’historien par un événement contemporain ? Dialogue entre les historien.ne.s Ludivine Bantigny et Patrick Boucheron.
Risque-t-on de perdre quelque chose à tracer une histoire non linéaire et discontinue ? Une histoire par dates s’oppose-t-elle à une histoire par lieux ? Et comment fait-on pour viser à la fois le grand public et l’innovation scientifique ? Dialogue entre les historien.ne.s Emmanuelle Loyer et Patrick Boucheron.
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Le podcast culturel de critique hebdomadaire de Mediapart reprend ses émissions ce dimanche 25 septembre, parce que le service public se désintéresse toujours plus des voix critiques et que la concentration des industries culturelles continue de vouloir les étouffer.
Le n° 19 de la « Revue du crieur » sort ce jeudi 14 octobre en librairies et Relay, et tente, à l’amorce d’une campagne présidentielle inquiétante, de déverrouiller un imaginaire national fossilisé. Il explore aussi les dérives du CNRS, la planète E-Girl, l’itinéraire du chercheur Bernard Rougier ou encore l’héritage de Simone de Beauvoir.
Si vous est êtes lassés de la confusion entre actualité culturelle et promotion commerciale des œuvres, comme de la monopolisation de la parole critique par les mêmes voix depuis des années, découvrez et écoutez, à partir de dimanche, « L’esprit critique » sur Mediapart et votre plateforme de podcast préférée.
En partenariat avec les « Ateliers de la pensée » du festival d’Avignon, dans le cadre du Cloître Saint-Louis, Mediapart et la Revue du crieur organisent à partir du 12 juillet huit rencontres, tous les jours à 10 h 30, du lundi au jeudi. Entrée libre et gratuite.
Le N°18 de la Revue du Crieur sort ce jeudi 18 mars et donne voie à des brèches dans le domaine de la santé, de l’anthropologie, de la politique au Brésil, de la poésie, de la BD : comme si le « monde d’après », souvent moqué, s’immisçait bien jusqu’à nous, sans fracas ni grande déclaration, mais de manière obstinée et répétée, dans différents domaines de la vie.