Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat , Les jours heureux, informer n'est pas un délit.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les membres de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ont décidé de transmettre au parquet le dossier Delevoye, au vu des manquements commis par l’ex-ministre chargé des retraites. Jean-Paul Delevoye n’entend pas assumer la faute seul : il assure que Matignon savait tout de l’illégalité de sa situation. Matignon dément.
Après avoir été contraint de revoir sa déclaration d’intérêts, reconnaissant 13 mandats, le haut-commissaire aux retraites Jean-Claude Delevoye a décidé de partir « de sa propre initiative », selon l’Élysée. Sa position était devenue intenable en plein mouvement de contestation de la réforme voulue par le gouvernement.
Après une semaine de révélations, Jean-Paul Delevoye a rendu publique samedi une nouvelle version de sa déclaration d’intérêts. Le ministre chargé de la réforme des retraites reconnaît désormais 13 mandats. Il a aussi révisé à la hausse les revenus qu’il avait déclarés. Jusqu’à quand le gouvernement va-t-il accepter de couvrir une illégalité pouvant donner lieu à des poursuites pénales ? Sa volonté de maintenir Jean-Paul Delevoye en poste est intenable.
La loi fait de plus en plus obstacle à la contestation des plans sociaux devant les tribunaux, mais celui de Nanterre a suspendu en référé, mercredi 11 décembre, le plan de réorganisation d'une filiale de General Electric (GE), pour violation des obligations de sécurité. En parallèle, une class action est engagée par des salariés à New York.
Premier gestionnaire d’actifs au monde, BlackRock a des vues sur l’épargne française, « une des plus élevées d’Europe ». À la faveur de la loi Pacte, première étape pour dynamiter la retraite par répartition, le fonds américain dispense ses recommandations au gouvernement.
La reprise partielle de la dette hospitalière par l’État se révèle, dans les faits, dérisoire. Cet endettement, alourdi parfois par des prêts toxiques, a été organisé depuis le début des années 2000. La paupérisation du service public hospitalier par la dette continue son œuvre.
Joyau du royaume saoudien, Aramco, première compagnie pétrolière mondiale, devait être en partie vendu à des investisseurs étrangers. Finalement, l’opération n’est réservée qu’aux Saoudiens, faute d’intérêt. Détrônée par les producteurs américains, Riyad a perdu son pouvoir d’influence sur le marché du pétrole.
Longtemps donnés en modèle, les fonds de pension néerlandais se retrouvent en grande difficulté. La politique de taux négatifs de la BCE est désignée comme la principale responsable de ce malaise. La grande compression exercée sur les salaires depuis trente ans, qui détruit les systèmes sociaux, ronge désormais le système financier.
Un jour avec Peugeot, un autre avec Renault, puis finalement Peugeot. John Elkann, l’héritier de la famille Agnelli, principal actionnaire de Fiat-Chrysler, veut conclure à toute force un mariage avec un constructeur français. La fortune des Agnelli semble peser davantage que les considérations industrielles.
Rien ne va plus à la SNCF. Deux mouvements sociaux ont été lancés, sans s’appuyer sur les syndicats. Fin du statut, ouverture de la concurrence à partir de 2020, réforme des retraites créent un mélange détonant dans l’entreprise. Guillaume Pépy quitte l’entreprise en laissant « une Cocotte-Minute ».
Désigné candidat au poste de commissaire européen du marché intérieur, le PDG d’Atos, aussi président de la fondation de Bernard Arnault et ancien ministre des finances, est le parfait exemple de ce capitalisme français pratiquant sans gêne et sans remords l’endogamie, la connivence, le conflit d’intérêts.
Dans un livre sur les dettes souveraines, l’économiste Jerome Roos déconstruit les mécanismes mis en œuvre pour empêcher toute annulation des dettes, en faire payer le prix aux populations et sauver les intérêts financiers privés. Le FMI a été la clé de voûte de cette politique. La faillite est patente.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.
Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.
Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.
A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.
Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.