Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat , Les jours heureux, informer n'est pas un délit.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Toutes les hausses d’électricité qui adviennent actuellement sont liées à la façon dont a été bâtie l’Europe de l’énergie. Bien que l’électricité ne soit pas adaptée à la concurrence classique, Bruxelles a décidé de tout soumettre au marché. L’économie et les consommateurs se retrouvent otages d’un des marchés les plus volatils au monde. Ce système démontre aujourd’hui sa dangerosité.
L’addition de mauvaises conditions météo, d’une reprise brutale et désordonnée, d’une offre qui ne suit pas la demande a provoqué une explosion des prix du gaz. La crise se propage à l’ensemble de l’économie, mettant à nu les dysfonctionnements de la construction de l’Europe de l’énergie. Premier volet de notre série sur la faillite de l’Europe de l’énergie.
Pour les uns, la chancelière allemande a sauvé l'Union européenne dans une période de crise ininterrompue. Pour les autres, son « règne » se résume à un « Merkantilisme » faisant primer les intérêts allemands sur tout le reste. Elle laisse en héritage une Europe plus divisée et plus minée que jamais.
Trois mois après avoir renoncé à sa commandite, Arnaud Lagardère a perdu le contrôle de son groupe : Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, a annoncé le lancement d’une OPA sur Lagardère, avec le soutien des principaux actionnaires. Jamais une telle concentration horizontale et verticale n’a été réalisée dans le monde des médias et de la communication. Un signe supplémentaire de notre effondrement démocratique.
Depuis le début de l’année, les prix du pétrole, du gaz, de l’électricité flambent. Les producteurs ont décidé de profiter de l’inversion du rapport de force entre offre et demande pour rationner les productions et faire monter les cours.
Gel des réserves de change déposées aux États-Unis, assèchement des liquidités en dollars circulant dans le pays, suspension des aides accordées par le FMI… Le gouvernement américain a décidé d’utiliser toutes les armes financières à sa disposition face au pouvoir taliban. Celui-ci risque de n’avoir d’autre choix que de se précipiter dans les bras de la Chine.
Une atmosphère de répression, concentrée jusqu’alors sur la société civile et les mouvements politiques, commence à s’étendre sur les groupes du numérique, sur le capitalisme privé, en rupture totale avec le « socialisme à la chinoise » fixé par Deng Xiaoping.
La réforme de la fiscalité mondiale, proposée par les Américains, est bien un projet sur mesure pour les géants du numérique. Deux jours après avoir adopté le principe d’un impôt mondial, l’Europe renonce – au moins momentanément – à tout projet pour lutter contre les « intaxables ».
L’institution monétaire a décidé de donner une nouvelle dimension à sa politique monétaire : elle entend inscrire son action en lien avec le réchauffement climatique. Tout le monde financier et bancaire risque de s’en trouver bousculé et avec lui nombre de secteurs économiques.
La bataille entre Veolia et Suez a mis en lumière les allégeances et les passe-droits au temps d’une présidence « jupitérienne ». Elle illustre la déliquescence d’un capitalisme prêt à s’affranchir de toute règle, pour conforter des rentes menacées.
Cela a été les grands sujets oubliés de la bataille entre Suez et Veolia. Il n’a jamais été question de politique de l’eau, de préservation des ressources, de service public. Par sa position dominante, Veolia pourtant va se retrouver en situation d’imposer sa loi aux collectivités.
Un accord sur la réforme du système fiscal international a été adopté le 1er juillet par 130 pays sous l’égide de l’OCDE. Il prévoit la création d’un impôt minimum mondial d’au moins 15 % pour toutes les multinationales.
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En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.
Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.
Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.
A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.
Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.