Diplômée de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail, je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, et responsable du pôle société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Laurent Berger l'a dit sur tous les tons depuis son arrivée à la tête de la CFDT : laissons du temps au gouvernement. Alors que François Hollande entame sa troisième année de quinquennat, le secrétaire général semble pourtant s'impatienter au vu des chiffres désastreux du chômage et plaide pour une société plus solidaire face au Front national. « Le grand reproche sur ces trois dernières années, c’est qu’il n’y a pas eu de grande réforme fiscale. Nous n’avons pas choisi ce qu’il fallait financer et qui allait payer », dit-il à Mediapart.
Racorni, rapiécé et bientôt supprimé ? Le compte pénibilité, mesure-phare du quinquennat Hollande, risque fort de finir au tapis. Matraqué par le patronat, le projet est mollement défendu par les syndicats et délaissé par un gouvernement soucieux de ne froisser personne. L’inégalité face au travail, elle, reste implacable et scandaleuse.
En prenant pour départ les années post-68, Fanny Gallot revient sur la lente transformation d’ouvrières en militantes, et la mue concomitante du monde domestique et syndical.
Le 1er Mai se fera sous le signe de la désunion syndicale. Jean-Claude Mailly, le leader syndical de Force ouvrière, assume : « On ne va pas faire semblant d’être d’accord en défilant ensemble et leurrer les salariés. » Entretien.
Le chômage est en hausse pour le mois de mars, et ce malgré le discours optimiste du gouvernement sur le retour de la croissance et une politique qui cajole les investisseurs.
Le groupe Orpea, l'un des leaders mondiaux du secteur de la santé privée, a fait espionner ses salariés, en particulier des représentants syndicaux. Cet hiver, alors que la CGT portait l'affaire devant la justice, l'entreprise lui a proposé un « deal » secret à 4 millions d'euros en échange du retrait de sa plainte. Refusé.
Le projet de loi sur le dialogue social, présenté le 22 avril, maintient le flou sur la capacité qu’auront les élus CHSCT (comité hygiène, sécurité et conditions de travail) de peser véritablement dans les entreprises. C'est déjà ce que vivent les salariés de la sous-traitance, un secteur qui concentre une bonne part des risques, des accidents et des décès.
La société Bergère de France, plus gros employeur privé de la Meuse, a été placée en redressement judiciaire et un plan social semble inévitable. Si les difficultés sont réelles, l'entreprise de confection de fil de laine à tricoter a souffert de l'avidité de la direction et de décisions stratégiques hasardeuses, ainsi que de l'inertie des pouvoirs publics.
L’État, Vinci, Eiffage et Sanef-Abertis sont parvenus à un accord: 3 milliards arrachés aux sociétés autoroutières pour un plan de relance des travaux sur le réseau et la promesse de créer des milliers d'emplois. En fait de création de postes, il s'agit surtout d'arrêter l'hémorragie.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé ce jeudi dans toute la France, à l'appel de la CGT, FO, Solidaires et de la FSU. Contre l'austérité, la loi Macron, mais aussi pour l'emploi et les services publics : de nombreux enseignants, personnels de santé ou encore grévistes de Radio France étaient présents.
L’effet d’annonce a fonctionné. En laissant le Medef faire monter les enchères pendant des mois sur la modernisation du dialogue social, le gouvernement peut aujourd'hui présenter un projet de loi ayant les atours du consensus. Le texte devrait être examiné fin mai à l’Assemblée nationale, pour un vote en juin ou juillet.
Le réseau ferré de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est vieillissant et nécessite de gros travaux de rénovation, largement engagés, selon la SNCF. Un audit interne, réalisé l'an dernier, estime pourtant que le niveau de sécurité y est « éloigné de l’objectif » et souligne les « risques de déraillement ou de collision ». Le spectre de l'accident de Brétigny-sur-Orge hante les agents et les cadres.
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Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.