J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’échec de la tentative d’abrogation a marqué la fin d’une bataille politique sur le passage de la retraite à 64 ans. Le mouvement social n’a certes pas obtenu le retrait de la réforme, mais il a brillé par sa capacité à rassembler face à un pouvoir solitaire. Derrière sa victoire en trompe-l’œil, l’exécutif se trouve plongé dans l’inconnu.
Le drame d’Annecy est venu percuter les débats sur la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites du groupe Liot, qui a retiré son texte en fin de matinée. Un peu plus tôt, les oppositions ont fait part de leur colère et de leur inquiétude face à une démocratie parlementaire « écrabouillée ».
La présidente du Palais-Bourbon, qui se présente comme la gardienne du temple de l’institution, manœuvre pourtant avec zèle au profit de son propre camp et au mépris de la démocratie parlementaire. Ce qu’elle a fait, ce mercredi, en sabordant la proposition de loi du groupe Liot abrogeant la réforme des retraites.
Les macronistes et leurs alliés ont manœuvré toute la journée de mercredi, en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, afin d’empêcher que le texte du groupe centriste visant à abroger la réforme des retraites n’arrive au vote dans l’hémicycle. L’opposition dénonce, une fois encore, un « déni de démocratie ».
Pour échapper au vote sur la proposition de loi du 8 juin, le pouvoir a imaginé une manœuvre inédite, qui serait portée dans l’hémicycle par la présidente de l’Assemblée nationale. Longtemps réticente à une telle idée, Yaël Braun-Pivet s’y serait résolue mardi matin, lors d’un petit déjeuner à Matignon.
Hyperactif, Emmanuel Macron tente tant bien que mal de tourner la page des retraites. Mais le vote à venir d’une proposition de loi d’abrogation de la réforme est venu contrecarrer les plans du pouvoir, qui cherche tous les moyens pour échapper au désastre annoncé.
Mediapart a passé en revue les quelque 1 500 scrutins votés par les quatre groupes de la coalition de gauche depuis dix mois au Palais-Bourbon. Bilan : une grande homogénéité sur les questions économiques et sociales, mais des divergences sur le « régalien » et l’international.
Menacé par l’extrême droite à cause d’un projet de centre d’accueil pour demandeurs d’asile, Yannick Morez, le maire de Saint-Brevin, a fini par jeter l’éponge. Pointé du doigt, le Rassemblement national s’exonère. L’exécutif et Renaissance tergiversent.
Lors de leur niche parlementaire, jeudi 4 mai, les députés communistes sont parvenus à coaliser les oppositions pour faire adopter leurs textes sur la réintégration des soignants non vaccinés et contre le démantèlement d’EDF. Ils ont en revanche échoué pour leur résolution sur « l’apartheid » en Israël.
Jean-Charles Larsonneur, député Horizons, a démissionné jeudi de la présidence du groupe d’étude France-Palestine à l’Assemblée nationale. Alors qu’il devait prendre la parole sur la résolution communiste dénonçant un « apartheid » en Israël, le président du groupe Horizons l’a remplacé par une collègue.
Ni Gérald Darmanin ni les députés de la majorité n’étaient présents lors du débat organisé par les Insoumis sur le maintien de l’ordre. Les deux heures de séance ont donné lieu à un échange ubuesque avec le ministre des outre-mer, Jean-François Carenco, dépassé par la tâche.
Une proposition de résolution est soumise jeudi par le PCF à l’Assemblée pour faire reconnaître un « apartheid » en Israël. Sans entrer dans ce débat, des députés du groupe Renaissance estiment que règne dans la majorité une « loi du silence » sur la politique du gouvernement israélien, au mépris de la ligne du Quai d’Orsay.