J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le ministre du travail a enclenché la procédure du « vote bloqué » au Palais du Luxembourg pour museler l’opposition et mettre un terme aux débats parlementaires avant même la fin programmée de l’examen du texte. Un « terrible aveu de faiblesse », dénonce la gauche.
Alors que les syndicats réclament en vain d’être reçus par Emmanuel Macron et appellent à deux nouvelles manifestations, l’exécutif guette le cours des discussions parlementaires, qui devraient s’achever jeudi prochain. Rien n’est encore acquis pour le camp présidentiel, qui devra peut-être recourir au 49-3.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les sénateurs ont adopté l’article 7 repoussant de deux ans l’âge de départ à la retraite. Le gouvernement a salué un « vote de responsabilité », l’opposition entend continuer le combat.
Lors d’une nuit mouvementée, la droite, alliée au gouvernement, a manœuvré pour empêcher les groupes communiste, écologiste et socialiste d’amender l’article 7 sur le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite. Un « coup de force démocratique », a dénoncé la gauche qui a quitté l’hémicycle en guise de protestation.
Alors que l’Assemblée nationale avait renoncé à l’examiner, l’article 7, reportant l’âge de départ à la retraite à 64 ans est arrivé au menu des débats au palais du Luxembourg. Minoritaire à la chambre haute, la gauche a décidé de se battre pied à pied.
Le texte, dont l’examen démarre jeudi au palais du Luxembourg, devrait être globalement soutenu par la droite, largement majoritaire. La gauche essaiera toutefois de se faire entendre dans le faux duel entre l’exécutif et le groupe Les Républicains.
Loin d’être réductible à une accumulation de dérapages individuels, l’enlisement des débats sur la réforme des retraites a été guidé par une double volonté de la majorité et de La France insoumise, pour des raisons opposées, de dévoyer l’exercice parlementaire.
Une foule modeste s’est réunie, samedi 25 février, à Paris, à l’occasion d’un rassemblement en faveur de l’Ukraine, un an après l’invasion par la Russie. Une faible mobilisation que plusieurs manifestants mettent sur le compte des atermoiements d’une partie de la gauche, jugée pusillanime sur le conflit.
Après des discussions qui se sont éternisées dans l’hémicycle, empêchant l’examen du très symbolique article 7 sur la mesure d’âge, la Nupes ressort fragilisée des deux semaines de débats.
Alors que les débats doivent prendre fin vendredi à minuit, l’Assemblée nationale ne sait toujours pas si elle aura le temps d’examiner l’article 7, qui porte l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Les syndicats et les partis de gauche tentent de convaincre La France insoumise de retirer ses amendements sur les autres articles pour gagner du temps. Jean-Luc Mélenchon a fait savoir, avec fracas, qu’il s’y opposait.
Interrogé par un député socialiste, le ministre du travail s’est révélé incapable d’expliquer d’où provenait le chiffre de 40 000 personnes concernées par la retraite à 1 200 euros. Acculé, Olivier Dussopt a répondu : « Je n’ai pas à rendre de comptes. »
L’opposition a eu beau se féliciter de la mise en minorité de l’exécutif sur la création d’un index senior, l’événement est surtout le fait d’un coup tactique des élus Les Républicains. Et ne présage rien quant à la suite de l’examen du texte réformant les retraites.