J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le groupe présidé par Gabriel Attal a déserté depuis des mois les bancs de l’Assemblée nationale. « Les macronistes sont dans un bain d’acide, c’est une autre forme de dissolution », moque l’un de leurs anciens collègues.
Alors que les inquiétudes montent sur la situation au Proche-Orient, le débat s’est envenimé au Palais-Bourbon. Le ministre des affaires étrangères a reproché à La France insoumise, qui réclame le respect du droit international, de se faire « l’avocate du régime iranien ».
Accusé par la gauche de passivité après l’interpellation de militants français au large de Gaza, le gouvernement a illustré l’entre-deux qui le caractérise dans le conflit au Proche-Orient. L’exécutif a accordé la protection consulaire aux personnes retenues en Israël, tout en reprochant aux Insoumis de faire du « buzz ».
La commission d’enquête de Laurent Wauquiez sur les « liens » entre La France insoumise et les « réseaux propageant l’idéologie islamiste » a été jugée irrecevable après un vote très serré. Mais les collaborateurs parlementaires ciblés, tous racisés, dénoncent le fantasme d’un « complot musulman » dont ils font les frais.
À la surprise générale, la quasi-totalité des députés du groupe centriste ont refusé de participer au scrutin destiné à élever le capitaine au rang de général de brigade. En guise de justification, ils ont argué que ce vote pourrait être « instrumentalisé » par LFI et le RN.
Le député insoumis Sylvain Carrière s’explique sur le vote qui a conduit à supprimer les ZFE à l’Assemblée nationale, et revient sur les propositions de son mouvement pour développer les transports en commun, condition sine qua non à la réduction de la pollution de l’air.
La manœuvre des macronistes, des députés Les Républicains et de ceux d’extrême droite pour annihiler tout débat dans l’hémicycle sur la très controversée loi « Duplomb », qui veut notamment réintroduire les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles, a semé le trouble jusque dans le camp présidentiel.
Examinée cette semaine à l’Assemblée, la proposition de loi visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » pourrait introduire de graves reculs pour la protection du vivant. Au point de diviser une Macronie aux positions très variables face aux urgences écologiques.
Concentrée sur la bataille politique contre l’extrême droite et lassée par les attaques à répétition, la base insoumise a accueilli le livre-enquête avec défiance. Certains militants, actuels ou anciens, y voient toutefois l’occasion d’ouvrir un véritable débat sur le fonctionnement du mouvement et sa quête d’hégémonie à gauche.
Arguant de la situation instable à Gaza, le groupe MoDem a préféré donner la priorité à un déplacement du groupe d’amitié avec le Vatican. Une décision incompréhensible au regard du drame en cours, s’alarment les membres de l’instance.
Dans l’entourage du premier ministre, on veut croire que les explications données mercredi permettront de refermer la parenthèse de l’affaire Bétharram. En attendant un éventuel signalement à la justice pour faux témoignage, la gauche dénonce l’attitude du chef du gouvernement.
Le premier ministre répond mercredi aux questions de la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires. Une séance qui s’annonce inflammable. Matignon y travaille depuis des semaines… de même que les parlementaires, décidés à placer François Bayrou face à ses contradictions.