J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Même au PS, pourtant plus ouvert à la discussion, on se prépare, lentement mais sûrement, à voter une nouvelle motion de censure. Au sein des trois partis de gauche ayant accepté les discussions à Matignon, la « nullité » de ce premier ministre « autocentré » stupéfie.
Déjà cerné par les polémiques sur sa gestion de la catastrophe à Mayotte, le nouveau chef du gouvernement a tenté de calmer les esprits lors de sa première intervention à l’Assemblée nationale. Une gageure.
Si La France insoumise a annoncé qu’elle déposera une motion de censure préalable du nouveau gouvernement, le reste du Nouveau Front populaire est partagé entre la tentation de jouer le jeu du parlementarisme et l’absence d’illusion sur un changement de cap politique.
Alors que le Nouveau Front populaire se fracture sur l’après-Barnier, le député de La France insoumise Paul Vannier et la sénatrice socialiste Laurence Rossignol expliquent leurs divergences.
La tentative de discussion avec l’Élysée a galvanisé le PS, réunifié autour de la rupture stratégique avec Jean-Luc Mélenchon. Chez les Écologistes, en revanche, les zigzags de la direction ont brouillé les lignes. Et au PCF, la crise est ouverte avec Fabien Roussel.
En refusant obstinément de nommer à Matignon un premier ministre de gauche, le président se condamne a priori à enchaîner les motions de censure. Trois des quatre forces du Nouveau Front populaire appellent le camp présidentiel à se mettre autour de la table.
331 députés du NFP et du RN ont voté la censure du gouvernement de Michel Barnier. À l’Assemblée, l’événement, historique bien qu’attendu, a déclenché les hauts cris d’un camp présidentiel refusant toujours d’accepter la réalité politique des urnes.
En engageant la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le premier ministre s’expose à une motion de censure. Elle sera votée, mercredi, malgré ses dernières compromissions avec l’extrême droite.
Sur fond d’instabilité politique maximale, la guerre a repris de plus belle entre le parti de Jean-Luc Mélenchon et celui d’Olivier Faure. Mais les échanges assassins cachent des divergences stratégiques majeures en vue de la prochaine présidentielle.
Le premier ministre n’en finit plus de céder aux desiderata de l’extrême droite dans l’espoir d’échapper à une censure du gouvernement la semaine prochaine. Michel Barnier s’est déjà couché sur la fiscalité de l’électricité et l’aide médicale d’État, mais Marine Le Pen en exige davantage.
Comme prévu, les macronistes et la droite LR ont multiplié les manœuvres pour empêcher l’abrogation de la réforme de 2023. Dans une ambiance devenue vénéneuse au fil des heures, un député du MoDem a failli en venir aux mains avec des collègues de gauche.
Les députés de l’ex-majorité préparent une obstruction massive pour empêcher, jeudi, le vote sur la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites déposée par les Insoumis. Un énième coup de force qui s’inscrit dans une série de rendez-vous empêchés depuis deux ans.