J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les formations de gauche refusent d’ouvrir les discussions pour élaborer une doctrine commune face au grand chambardement du monde. Face aux implications sociales et écologiques de l’effort de guerre qui s’apprête à être demandé, elles y auraient pourtant intérêt.
Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale envisage d’entrer en campagne pour devenir premier secrétaire du parti, actuellement dirigé par Olivier Faure, candidat à sa succession. Une nouvelle voie qui pourrait rebattre les cartes au sein du PS.
Si toutes les formations politiques rejettent une soumission stratégique de la France aux États-Unis de Trump, le fossé se creuse entre nationalistes et fédéralistes européens quant à la manière d’envisager le « nouveau monde » qui vient.
En lice pour sa réélection à la tête du parti, la secrétaire nationale des Écologistes est rattrapée par sa gestion de « l’affaire Bayou » et essuie une avalanche de critiques émanant des courants minoritaires qui l’accusent de vouloir « verrouiller » le parti en vue de 2027.
Bruno Retailleau a de nouveau soulevé l’éventualité de toucher au texte fondamental pour durcir les politiques migratoires. Une marotte de la droite et de l’extrême droite, qui gagne du terrain au sein du camp présidentiel, où de moins en moins de mains tremblent à l’idée de modifier la Constitution.
Alors que des parlementaires d’opposition appellent à sa démission, le premier ministre n’est soutenu que du bout des lèvres par ses propres troupes. Les macronistes, eux, affichent une certaine indifférence quant au sort du président du MoDem.
Ulcérés par l’idée d’envoyer un « intime » d’Emmanuel Macron à la tête de l’institution, certains parlementaires cherchent à lui barrer la route. L’offensive gagne les rangs de la droite sénatoriale et s’étend même chez les députés macronistes, où l’ancien président de l’Assemblée nationale n’a pas laissé que de bons souvenirs.
Après avoir répété en décembre qu’il fallait renverser le gouvernement pour « protéger » les Français, le parti de Marine Le Pen a cette fois-ci renoncé à censurer le premier ministre. Le RN n’a même pas pris la peine de justifier ce changement de pied.
Le PS a décidé lundi qu’il renonçait à renverser le gouvernement Bayrou après ses 49-3 sur le budget, laissant planer une fausse menace de censure sur l’immigration. Une décision qui suscite la colère des Insoumis, le soulagement du camp présidentiel et les atermoiements du RN qui ne sait plus de quel côté du « chaos » se placer.
Sur fond de guerre locale entre le PS et LFI, François Piquemal se positionne déjà pour prendre la tête d’une liste unitaire aux municipales de 2026. Seule condition pour reprendre la ville à l’indéboulonnable Jean-Luc Moudenc.
Applaudis par le RN, les propos de la députée macroniste Caroline Yadan ont scandalisé la gauche et mis mal à l’aise jusque dans le camp présidentiel. Les Insoumis réclament à la présidente de l’Assemblée une sanction contre l’élue. Yaël Braun-Pivet n’a pour l’instant pas donné suite.
Indigné par les coupes budgétaires massives décidées par le gouvernement, le Parti socialiste fait à nouveau planer le risque d’une censure. Dans le camp présidentiel, on se désole de la fragilité de l’accord proposé par François Bayrou… tout en doutant de la capacité du PS d’exécuter ses menaces.