J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le premier ministre répond mercredi aux questions de la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires. Une séance qui s’annonce inflammable. Matignon y travaille depuis des semaines… de même que les parlementaires, décidés à placer François Bayrou face à ses contradictions.
Le maire de Grenoble est accusé d’avoir fait transiter 400 euros en cash chaque mois, pendant près de trois ans, à sa première adjointe d’alors, Élisa Martin, désormais députée LFI. Révélée l’an dernier mais invisibilisée par la dissolution, l’affaire embarrasse aujourd’hui Les Écologistes, alors que le parti vient d’élire Éric Piolle comme porte-parole.
Le cortège parisien a fait converger des collectifs de soutien à la Palestine, des associations antifas et LGBTQI+, mais peu d’organisations politiques et syndicales. Si tout le monde s’inquiète du « climat nauséabond » ayant conduit à l’assassinat d’Aboubakar Cissé, chacun appelle à un sursaut de mobilisation.
Plusieurs personnalités de la communauté juive, avançant qu’elles s’étaient jusqu’ici faites discrètes pour ne pas alimenter l’antisémitisme, ont décidé de dénoncer publiquement les crimes israéliens en Palestine. Certains défenseurs de la cause palestinienne jugent ce revirement courageux, d’autres y voient un mea culpa hypocrite.
Sur fond de conflit à Gaza et de profonde désunion entre les partis de gauche, l’unité des cortèges contre la réforme des retraites est bien loin quand approchent les manifestations antiracistes. À la veille de la manifestation contre l’islamophobie, l’ambiance délétère inquiète le mouvement social.
Loin du consensus espéré, la proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur a déchiré les députés, avant d’être adoptée. Macronistes et RN ont ciblé LFI comme seule responsable de la montée de la « haine des juifs ». La gauche a dénoncé une instrumentalisation d’un texte sans engagement de financement et hostile aux mobilisations étudiantes.
Sous pression de la gauche et d’une partie du « bloc central », la présidente de l’Assemblée nationale a finalement consenti à faire observer une minute de silence pour la victime de l’attaque islamophobe dans le Gard. Dans l’hémicycle, Bruno Retailleau a essuyé un feu roulant de critiques.
Mêlant ex-Insoumis, anciens socialistes et écologistes de toujours, le collectif présidé par Cyrielle Chatelain entend démontrer que les gauches peuvent encore travailler ensemble. Mais, témoin impuissant du divorce entre LFI et le PS et en mal d’une doctrine claire, le groupe peine à exister.
Les députés lepénistes ont monté en épingle des incidents lors d’une manifestation contre le journal d’extrême droite au Palais-Bourbon. Une occasion pour le RN de détourner l’attention de ses démêlés judiciaires et une excellente opération de com’ pour le média.
Cyrielle Chatelain, présidente du groupe à l’Assemblée, Léa Balage El Mariky, députée, et Mélanie Vogel, sénatrice, appellent la gauche et les écologistes à s’organiser pour désigner une candidature commune pour 2027. « Le moment nous oblige à accélérer les choses », disent-elles.
Le parti présidentiel a lancé une série de consultations avec des personnalités, dont beaucoup avaient accompagné la conquête du pouvoir d’Emmanuel Macron à partir de 2016. Promettant un « changement profond » de doctrine, il agit comme si rien ne s’était passé depuis.
Alors que Marine Le Pen réunissait ses troupes à Paris, dimanche 6 avril, Gabriel Attal rassemblait les siennes à Saint-Denis. À la tribune, beaucoup ont évité le sujet de la condamnation de la cheffe de file du RN, mais certains ont tout de même attaqué l’extrême droite et désavoué le ministre de l’intérieur dans leur offensive contre les prétendus « juges rouges ».