J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Faute de suspension de la réforme des retraites et au vu de l’absence de modification substantielle du futur budget, la députée de Seine-Saint-Denis est l’une des huit socialistes à avoir décidé de voter contre la position de son propre parti, en faveur de la motion de censure du gouvernement. Explications.
Après d’ultimes atermoiements, les socialistes ont finalement décidé d’offrir un sursis au gouvernement de François Bayrou. La France insoumise leur reproche d’entraîner la « fracture » de la coalition de gauche. Les Écologistes et les communistes espèrent encore pouvoir l’éviter.
Les socialistes envisageaient dans un premier temps de ne pas censurer le gouvernement malgré l’absence de suspension de la réforme des retraites. Mais après le discours de François Bayrou et une fronde en interne, une partie du groupe a réalisé une nouvelle volte-face, rendant la situation plus illisible encore.
À la veille de la déclaration de politique générale du premier ministre, le Parti socialiste pense pouvoir obtenir une suspension de la réforme des retraites en échange d’une non-censure du gouvernement. Emmanuel Macron et François Bayrou entretiennent le flou quant à leurs intentions.
Depuis 2017, ce lobby a envoyé, tout frais payés, une centaine de parlementaires en Israël. Son PDG revendique avoir fait « plus que [sa] part » dans le soutien de « l’immense majorité » de l’Assemblée nationale et du Sénat à l’égard de l’État hébreu depuis le 7-Octobre.
Même au PS, pourtant plus ouvert à la discussion, on se prépare, lentement mais sûrement, à voter une nouvelle motion de censure. Au sein des trois partis de gauche ayant accepté les discussions à Matignon, la « nullité » de ce premier ministre « autocentré » stupéfie.
Déjà cerné par les polémiques sur sa gestion de la catastrophe à Mayotte, le nouveau chef du gouvernement a tenté de calmer les esprits lors de sa première intervention à l’Assemblée nationale. Une gageure.
Si La France insoumise a annoncé qu’elle déposera une motion de censure préalable du nouveau gouvernement, le reste du Nouveau Front populaire est partagé entre la tentation de jouer le jeu du parlementarisme et l’absence d’illusion sur un changement de cap politique.
Alors que le Nouveau Front populaire se fracture sur l’après-Barnier, le député de La France insoumise Paul Vannier et la sénatrice socialiste Laurence Rossignol expliquent leurs divergences.
La tentative de discussion avec l’Élysée a galvanisé le PS, réunifié autour de la rupture stratégique avec Jean-Luc Mélenchon. Chez les Écologistes, en revanche, les zigzags de la direction ont brouillé les lignes. Et au PCF, la crise est ouverte avec Fabien Roussel.
En refusant obstinément de nommer à Matignon un premier ministre de gauche, le président se condamne a priori à enchaîner les motions de censure. Trois des quatre forces du Nouveau Front populaire appellent le camp présidentiel à se mettre autour de la table.
331 députés du NFP et du RN ont voté la censure du gouvernement de Michel Barnier. À l’Assemblée, l’événement, historique bien qu’attendu, a déclenché les hauts cris d’un camp présidentiel refusant toujours d’accepter la réalité politique des urnes.