D'abord journaliste indépendante spécialisée sur les sujets de société, j'ai travaillé pendant treize ans pour l'Agence France-Presse, notamment au service des informations sociales, puis en tant que reporter police-justice basée en Seine-Saint-Denis.
J'ai rejoint le Pôle Enquêtes de Mediapart en septembre 2021. Depuis septembre 2023, je me consacre principalement aux sujets liés aux violences de genre.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’agression de Philippe Coopman pose de nouveau la question du contrôle des sites de rencontre Coco et Cocoland, au cœur de plusieurs meurtres, notamment homophobes, ces dernières années. Un sujet pointé du doigt par des associations depuis plus d’un an et toujours ignoré par le gouvernement.
L’inceste, « tabou des tabous » ? Depuis plusieurs mois, dans un mouvement inédit, des femmes célèbres disent publiquement en avoir été victimes, emboîtant le pas aux milliers d’anonymes qui ont témoigné auprès de la Commission inceste. Mais la réponse et la volonté politiques restent indigentes.
Une femme a déposé plainte vendredi pour « viols » et « agressions sexuelles » contre le célèbre psychanalyste rencontré en 1998 alors qu’elle avait 19 ans, selon les informations de Mediapart. Avec cette procédure, son avocate espère rouvrir le débat sur la « prescription glissante ».
L’auteur a comparu jeudi à Paris pour avoir notamment écrit en 2020 dans un forum de discussion en ligne que « tous les auteurs » des éditions La Fabrique « étaient passés » sur l’historienne Ludivine Bantigny. Elle avait déposé plainte contre lui, comme l’association Chiennes de garde.
À l’école élémentaire, de nombreux enfants sont agressés ou parfois même violés, par d’autres enfants. Victimes malmenées, personnels scolaires non formés qui renvoient la balle à la justice : l’Éducation nationale n’a aujourd’hui pas de réponse claire à ces violences.
En décembre dernier, Dominique Inarra, 75 ans, a été interdit d’exercer pour avoir entretenu une liaison avec une jeune patiente en état de « grande vulnérabilité », une sanction rare. En revanche, malgré des éléments accablants, l’enquête judiciaire est au point mort.
Six mois après nos révélations, l’agent immobilier star de M6 a été convoqué devant la justice à l’issue d’une garde à vue de 48 heures. Il a été placé sous contrôle judiciaire jusqu’à son procès pour violences sur deux de ses ex-conjointes.
L’animateur star de M6, toujours à l’antenne, était encore garde à vue mercredi à Paris dans le cadre d’une enquête judiciaire pour violences sur plusieurs de ses ex-conjointes. Deux femmes avaient déposé plainte. Lui balaye des accusations « fantaisistes ».
Le 13 février dernier, le poète et critique Jean-Michel Maulpoix comparaissait à Strasbourg au côté de son épouse pour « violences réciproques sur conjoint ». Contre l’avis du procureur, elle a été relaxée et lui condamné à dix-huit mois de prison avec sursis. Il n’y aura pas de procès en appel.
Six signalements et plaintes visant le célèbre psychanalyste ont été reçus par la justice. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des « faits susceptibles d’être qualifiés de viols et d’agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures ».
Selon nos informations, au moins quatre femmes ont témoigné auprès de la justice ces derniers jours pour dénoncer son comportement à leur égard. Elles sont donc désormais six à avoir alerté la justice depuis la révélation de l’affaire.
Un mois après son éviction de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), le juge Édouard Durand s’exprime pour la première fois.