D'abord journaliste indépendante spécialisée sur les sujets de société, j'ai travaillé pendant treize ans pour l'Agence France-Presse, notamment au service des informations sociales, puis en tant que reporter police-justice basée en Seine-Saint-Denis.
J'ai rejoint le Pôle Enquêtes de Mediapart en septembre 2021. Depuis septembre 2023, je me consacre principalement aux sujets liés aux violences de genre.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que le Sénat vote la réforme des retraites, ses membres bénéficient d’un des systèmes les plus favorables de la République, avec une pension mensuelle moyenne de 4 400 euros selon les calculs de Mediapart. Mais ce système est aussi le plus opaque : son président, troisième personnage de l’État, refuse de dire comment sera calculée sa retraite et encore moins combien il touchera.
Le Parquet national financier a ouvert une enquête judiciaire à la suite des révélations de Mediapart sur les « dîners des sommets » organisés par Laurent Wauquiez pour inviter, sur fonds publics, le gotha de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L’hôtel de région a été perquisitionné ce mardi.
Entre le 7 et le 14 février, quatre femmes ont été retrouvées mortes et leurs conjoints ou ex mis en cause. Sans compter le meurtre d’une femme de 46 ans, dont le corps, démembré, a été découvert dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris. Dans le silence politique le plus total.
La justice enquête sur la campagne 2015 d’Alain Rousset, président socialiste de la Région Nouvelle-Aquitaine. Des documents consultés par Mediapart montrent comment des membres de son cabinet, payés sur fonds publics, se sont mobilisés pour l’élection. L’élu, à la tête de la Région depuis 25 ans, conteste toute irrégularité.
Dans un arrêt rendu ce vendredi, la plus haute juridiction annule pour des raisons juridiques la mise en examen de l’ancienne ministre de la santé pour « mise en danger d’autrui », prononcée en septembre 2021 par la commission d’instruction de la Cour de justice de la République (CJR).
Un juge de l’Aude vient d’accorder un droit de visite et d’hébergement au père de L., 8 ans, pourtant mis en examen pour agressions sexuelles sur l’enfant. Cette décision va à l’encontre des recommandations officielles en matière de lutte contre l’inceste. La mère, elle, n’a le droit de voir son fils que sous la surveillance des services sociaux.
Des candidats aux législatives soutenus par Carole Delga, Stéphane Le Foll et Bernard Cazeneuve ont attribué leur financement électoral, pour un montant global de plus d’un million d’euros, au Parti radical de gauche. Certains proches du premier secrétaire du PS y voient la constitution d’un pécule en vue d’une scission après le congrès qui s’ouvre jeudi. Les intéressés démentent.
Pour le juge Édouard Durand, qui co-préside la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), la levée de boucliers contre l’auteur de bandes dessinées Bastien Vivès, qui met en scène pédopornographie et inceste dans certains de ses ouvrages et devait être mis à l’honneur lors du prochain festival d’Angoulême, dénote une amorce de changement de regard sur un fléau qui concerne 5,5 millions de personnes en France.
Laurent Bigorgne, 52 ans, avait reconnu avoir plongé trois cristaux de MDMA dans la coupe de champagne d’une de ses collaboratrices. Jeudi, la justice a finalement estimé que son intention était de l’agresser sexuellement. Absent à l’audience, le prévenu a annoncé faire appel.
Le comité d’organisation des Jeux vient d’attribuer le marché de la cérémonie d’ouverture sur les bords de Seine. Le vainqueur : un groupement dont une agence est liée au « directeur des cérémonies » de Paris 2024, qui avait justement imaginé le concept.
Depuis 2020, trente structures de prise en charge des auteurs de violences conjugales sont expérimentées sur le territoire, non sans susciter des polémiques. Au Québec et en Belgique, elles existent depuis des décennies, avec un impact documenté sur la baisse de la récidive.
Utilisés en France depuis deux ans, les bracelets antirapprochement complètent l’arsenal judiciaire contre les violences conjugales. Malgré de premiers retours prometteurs, des dysfonctionnements techniques et des réticences freinent leur montée en puissance.