D'abord journaliste indépendante spécialisée sur les sujets de société, j'ai travaillé pendant treize ans pour l'Agence France-Presse, notamment au service des informations sociales, puis en tant que reporter police-justice basée en Seine-Saint-Denis.
J'ai rejoint le Pôle Enquêtes de Mediapart en septembre 2021. Depuis septembre 2023, je me consacre principalement aux sujets liés aux violences de genre.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dix femmes, dont trois mineures, accusent le célèbre psychanalyste de les avoir agressées sexuellement ou d’avoir eu un comportement inapproprié avec elles, entre 1995 et 2016. L’une d’elles a adressé une plainte au parquet. Gérard Miller assure n’avoir « jamais contraint personne ».
Éric Dupond-Moretti a affiché jeudi son opposition à une révision de la définition pénale du viol fondée sur la notion de non-consentement. Ce veto compromet un accord à Bruxelles sur un article clé d’une directive sur la lutte contre les violences envers les femmes, qui fait l’objet d’une ultime négociation mardi 6 février.
« Devons-nous attendre un accident mortel pour réagir ? » Deux mois avant la mort d’un piéton en décembre dernier à Paris, une quinzaine de policiers de cette unité décriée avaient dénoncé, en vain, la dangerosité de leurs motards dans des rapports accablants. Depuis plusieurs années, les blessés s’accumulent.
La France refuse de voter pour une directive qui instaure une définition du viol fondée sur l’absence de consentement. L’eurodéputée suédoise Evin Incir, corapporteure du texte, appelle le président à ne plus bloquer « la loi la plus importante pour les femmes ».
Pour la chercheuse Geneviève Sellier, les résistances au mouvement #MeToo sont à chercher dans le culte voué à l’artiste masculin en France. Mais la nouvelle brèche ouverte dans cette « forteresse » après les affaires Depardieu et Jacquot est, selon elle, « de plus en plus large ».
Le jour de Noël, un homme de 33 ans a tué sa femme et leurs quatre enfants dans leur appartement de Meaux, en Seine-et-Marne. Après cette tuerie, la troisième perpétrée par un père en moins de deux mois, les militantes en lutte contre les violences faites aux femmes dénoncent un échec politique et judiciaire.
Au lendemain des révélations de Mediapart, l’Élysée et Matignon refusent de dire à Mediapart s’ils étaient informés de l’enquête judiciaire qui visait Agnès Firmin Le Bodo lorsqu’ils l’ont promue ministre de la santé. À bas bruit, plusieurs sources gouvernementales peinent à imaginer son maintien en poste.
Depuis #MeToo, le nombre de plaintes pour violences sexistes et sexuelles explose. Moyens insuffisants, procédures chronophages, effectifs peu expérimentés : des agents de police racontent leurs difficultés à y faire face.
En garde à vue, l’élu de Loire-Atlantique a multiplié les explications improbables pour se justifier d’avoir versé de l’ecstasy dans le verre de sa collègue Sandrine Josso à son insu, d’après les procès-verbaux d’audition consultés par Mediapart. Joël Guerriau a aussi affirmé que le sachet de drogue lui avait été fourni par un autre « sénateur » dont il n’a pas voulu donner le nom.
Georges Colomb, 70 ans, a été mis en examen vendredi pour « tentative de viol » sur un homme en 2013, selon les informations de Mediapart, confirmées par le parquet de Paris. La victime se serait ouverte des faits – démentis par le mis en cause – auprès de Gilles Reithinger, actuel évêque auxiliaire de Strasbourg. Le cardinal Barbarin aurait, lui, été alerté dès 2016.
Derrière les chiffres, débattus, qui montrent une explosion des actes antisémites en France depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, il y a les victimes. Quatre d’entre elles témoignent dans Mediapart.
Cette retraitée de 81 ans a été l’une des premières en France à briser l’omerta lors d’une émission à la télévision en 1986. Elle estime que l’extinction de la Ciivise, Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, serait une « trahison politique ».