D'abord journaliste indépendante spécialisée sur les sujets de société, j'ai travaillé pendant treize ans pour l'Agence France-Presse, notamment au service des informations sociales, puis en tant que reporter police-justice basée en Seine-Saint-Denis.
J'ai rejoint le Pôle Enquêtes de Mediapart en septembre 2021. Depuis septembre 2023, je me consacre principalement aux sujets liés aux violences de genre.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mediapart a pu consulter la synthèse de l’enquête qui a justifié le renvoi en procès du patron du Centre national du cinéma. Ce proche du président de la République, qui vient d’être nommé administrateur de France Télévisions comme représentant de l’État, est soupçonné d’avoir agressé sexuellement son filleul, âgé de 20 ans.
L’ancien patron de l’Institut Montaigne, 52 ans, avait reconnu avoir plongé trois cristaux de MDMA dans la coupe de champagne d’une salariée qui est aussi son ex-belle-sœur. Jeudi au tribunal, il a tenté d’expliquer son geste par une consommation excessive de cocaïne. Dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis.
La note des dîners de Laurent Wauquiez, dont le dernier a coûté 100 000 euros, continue d’exploser. Pour les organiser, le président de Région a aussi fait appel, pour 48 000 euros, aux services d’un consultant de luxe, connu pour avoir participé au financement de la campagne d’Emmanuel Macron en 2017.
Après les révélations de Mediapart sur les fastueux dîners organisés par le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes aux frais du contribuable, des élus d’opposition ont fait un signalement au procureur de la République. Un syndicat de journalistes s’émeut aussi de la participation à l’événement du directeur de leur groupe de presse.
Le président LR d’Auvergne-Rhône-Alpes réunit le gotha régional dans des lieux de prestige afin de « créer des synergies ». Le dernier « dîner des sommets » s’est tenu le 23 juin dans un château. Il a coûté pas moins de 100 000 euros d’argent public, selon les informations de Mediapart. Soit plus de 1 100 euros par convive, aux frais du contribuable.
En un an, la Commission indépendante sur l’enfance et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a recueilli plus de seize mille témoignages de victimes, qui mettent en lumière les conséquences durables du traumatisme. Le gouvernement annonce le lancement d’une grande campagne de sensibilisation début 2023.
Le député du Nord est désormais visé par une enquête préliminaire pour violences conjugales. Sa mise en retrait a suscité des réactions très contrastées au sein du mouvement, qui peine à traiter les signalements visant ses parlementaires. Un nouveau cas, celui de Thomas Portes, s'est ajouté.
Face à la Caisse primaire d’assurance maladie de Roubaix-Tourcoing, qui lui avait injustement refusé le remboursement d’une plastie mammaire, Capucine H. a obtenu gain de cause devant la justice civile en février dernier. Ce jeudi, six associations LGBTQI+ doivent déposer plainte contre le médecin conseil de la Caisse pour discrimination fondée sur l’identité de genre, afin de « faire cesser ces pratiques ».
Clara avait 18 ans, Emma 14, Nana 22, Céline 20, Rianne 22. Toutes ont été tuées en 2022 par leur petit ami. Les jeunes filles et jeunes femmes, qui se déclarent davantage victimes de violences au sein du couple que leurs aînées, restent pourtant dans un angle mort des politiques de prévention.
Dans le sud de la Gironde, le deuxième mégafeu de cet été caniculaire est fixé mais pas éteint. Habitants évacués, élus et pompiers, qui craignent une nouvelle réplique, pointent du doigt les pyromanes avant le dérèglement climatique, qui a pourtant transformé la forêt des Landes en « grille-pain ».
Les deux commissions sénatoriales qui enquêtaient sur les incidents en marge de la finale de la Ligue des champions le 28 mai dernier ont rendu publiques mercredi leurs conclusions : contrairement à ce qu’avait affirmé le ministre de l’intérieur, le fiasco est avant tout dû à un « enchaînement de dysfonctionnements » dans l’organisation, imputables notamment à la préfecture de police.
Les « Uber Files » ont jeté une lumière crue sur le manque de transparence dans les relations entre le pouvoir et les lobbies, qui charrient de nombreux fantasmes. Pour Guillaume Courty, professeur de science politique à l’université de Picardie-Jules-Verne et chercheur au Curapp, le changement passera par de nouvelles contraintes imposées aux décideurs publics.