Au Chili, la Convention constitutionnelle vient d’achever quatre mois de travail intense. Malgré les controverses et une démission, elle avance dans la rédaction du document principal. Ses cent vingt premiers jours coïncident avec l’élection présidentielle prévue le 21 novembre, en pleine crise politique.
À qui appartient le pisco, une eau-de-vie produite à partir de distillats de jus de raisin ? Entre le Pérou et le Chili, la question divise depuis des décennies. Malgré des tentatives de rapprochement, le sujet enflamme toujours les esprits dans cette partie de l’Amérique du Sud.
Dans ce pays d’Amérique du Sud en pleine effervescence politique et sociale, le Parti communiste incarne le changement. L’une des figures est la nouvelle maire féministe de Santiago, qui à 30 ans est devenue la première maire communiste à diriger la capitale chilienne.
L’Assemblée constituante chilienne qui sort du scrutin du week-end sera dominée par les indépendants – dont certains hauts en couleur, fans de mangas et de dessins animés japonais – et les nouvelles forces de gauche alliées aux communistes. Un séisme politique dont la droite et le président font les frais.
Racisme, agressions et invisibilité politique ont marqué la relation entre l’État chilien et les Mapuches, groupe majoritaire parmi les peuples autochtones. Toutefois, dans un geste sans précédent, ces derniers disposeront de 17 des 155 sièges de l’Assemblée constituante qui est désignée les 15 et 16 mai.
Les Chiliens sont appelés dimanche 25 octobre à se prononcer sur le principe d’une nouvelle Constitution. Ce scrutin est la conséquence des mouvements sociaux qui ont enflammé le pays depuis octobre 2019 et dont les femmes ont été des protagonistes majeures.
Izkia Siches, 34 ans, est depuis 2017 la première femme présidente de l’ordre des médecins du Chili. Engagée à gauche, elle critique ouvertement les mesures prises par le gouvernement du président Sebastián Piñera face à la pandémie de coronavirus.
La répression du mouvement social au Chili a été marquée par des violences sexuelles systématiques. Des collectifs féministes tentent d’obtenir justice et de pousser à des réformes au sein de la police, appelant à manifester dimanche et lundi.
Le 26 avril, le Chili décidera par référendum s’il souhaite ou non une nouvelle constitution. Des associations s’y préparent depuis des mois et le mouvement social d’octobre 2019, alors que de nouvelles manifestations sont prévues en mars.
Pendant plus de trente ans, les gouvernements successifs qui ont présidé aux destinées du Chili ont renforcé le modèle économique néolibéral mis en place sous la dictature militaire d’Augusto Pinochet. Mais le mouvement de révolte surgi il y a près de deux semaines a provoqué la pire crise politique depuis le retour de la démocratie : le peuple chilien a soif de changement.
Directeur de la publication : Edwy Plenel
Direction éditoriale : Stéphane Alliès et Carine Fouteau
Le journal MEDIAPART est édité par la Société Editrice de Mediapart (SAS).
Durée de la société : quatre-vingt-dix-neuf ans à compter du 24 octobre 2007.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.