Huit ans après avoir été emprisonné puis expulsé vers l’Égypte pour 35 grammes de cocaïne qui ne lui appartenaient pas, Aymen Ibrahim a obtenu la révision de son procès et une relaxe. Le tribunal a reconnu que sa condamnation se fondait sur un « faux en écriture publique ».
En moins d’un mois, le IIIe arrondissement de Marseille a été le décor de trois assassinats liés au trafic de drogue. Entre autres causes : un conflit entre trafiquants de Félix-Pyat et de la petite cité du Moulin-de-Mai, devenue le nouveau visage du deal de proximité.
Une secrétaire du cabinet de la ministre Carole Grandjean a été dissuadée, en début d’année, de se rendre au commissariat pour dénoncer les pratiques d’un de ses collègues, qui se faisait livrer et consommait de la cocaïne au ministère. L’assistant en question a discrètement démissionné, avant d’atterrir au cabinet du... directeur général de la police nationale.
En 2017, Aymen I. est interpellé par la BAC du XVIIIe arrondissement de Paris pour détention de cocaïne. Condamné, il est expulsé en Égypte à sa sortie de prison. Mais toute l’affaire reposait sur un « faux en écriture publique ». Ce jeudi, la Cour de révision a déclaré sa demande recevable.
En 2017, Aymen I. est interpellé par la BAC du XVIIIe arrondissement de Paris pour détention de cocaïne. Condamné, il est expulsé en Égypte à sa sortie de prison. Mais toute l’affaire reposait sur un « faux en écriture publique ». Il a saisi la Cour de révision, qui doit examiner sa demande jeudi.
Si les simples consommateurs vont de moins en moins en prison, la politique pénale antidrogue prétend les « responsabiliser » par des amendes. De fait, elle sanctionne principalement des usagers de cannabis et reproduit certaines inégalités sociales. Comme l'a montré l'affaire du député Pellerin.
En France, la politique antidrogue conduit à pénaliser en priorité les fumeurs de cannabis, plus visibles dans l’espace public que les consommateurs d’autres produits. Entretien avec Ivana Obradovic, la directrice adjointe de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).
Le député Emmanuel Pellerin, visé en septembre dernier par une enquête en lien avec sa consommation de cocaïne, a été prévenu des investigations en cours, pourtant censées rester secrètes. L’élu des Hauts-de-Seine affirme que l’information lui a été transmise par Thierry Solère qui lui aurait dit la tenir du ministère de la justice. Le conseiller politique du président de la République et Éric Dupond-Moretti démentent.
Député des Hauts-de-Seine de la majorité présidentielle, l’avocat Emmanuel Pellerin a consommé de la cocaïne avant et après son élection à l’Assemblée en juin dernier, d’après une enquête de Mediapart. Confronté à nos éléments, il a reconnu cet usage illégal. Saisie en septembre dernier, la justice n’avait pourtant pas souhaité enquêter.
À rebours des discours sécuritaires sur l’Afrique « plaque tournante » du trafic mondial, la revue Politique africaine propose une immersion dans le quotidien des consommateurs et vendeurs de cannabis, tramadol ou dérivés de la cocaïne.
Alors que le projet de salle de consommation à moindre risque pour les usagers de drogues à Marseille devrait aboutir, l’omerta règne sur son lieu d’implantation. Les associations sont convaincues de son bienfait mais les élus et les ministres s’écharpent encore.
Alors que la consommation de crack ne cesse d’augmenter en France, la place de la Bataille-de-Stalingrad, lieu historique à Paris de consommation et de revente, concentre les problématiques associées à cette drogue hautement addictive : difficile cohabitation avec les riverains, violences liées à la grande précarité des usagers, politiques de « nettoyage » de l’espace public aux effets parfois paradoxaux. De l’avis du maire du XIXe arrondissement, l’été y a été « particulièrement compliqué ».
Depuis trois ans, le nombre de personnes qui voyagent de la Guyane à la métropole le corps rempli de cocaïne a explosé. Jeunes désœuvrés et mères de familles sans le sou alimentent un trafic qui inquiète au plus haut point les autorités, alors qu’Emmanuel Macron achève samedi sa visite officielle de trois jours dans la collectivité d’outre-mer.
‘Ndrangheta, Cosa Nostra, Camorra… Les Malta Files, révélés par Mediapart et l'European Investigative Collaborations (EIC), documentent la place centrale occupée par la petite île de Malte dans le blanchiment des activités criminelles de la mafia italienne. La force du système repose sur sa sûreté : aucun contrôle n’est imposé sur l’argent arrivant d’Italie.