Le 4 juillet, Christophe Béchu a été nommé ministre de la transition écologique. Depuis 2014, le n° 2 d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, était le maire d’Angers et le président de sa métropole. Mediapart a enquêté sur le bilan écologique de Christophe Béchu, l’élu.
Selon les documents confidentiels auxquels Mediapart a eu accès, les cabinets ministériels et la haute administration n’ont laissé aucune chance aux propositions de la convention climat. « Il y a un déficit de culture environnementale massif. Les manuels de finance publique comptent comme livres de chevet, pas les rapports du Giec », selon un ancien conseiller du ministère de l’écologie.
Du tonitruant « Make our planet great again » en 2017 à la récente double condamnation en justice de l’État français pour carences fautives dans la lutte pour le climat, les cinq années d’Emmanuel Macron au pouvoir ont été marquées par la procrastination en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.
Alors que le projet de loi « climat » est débattu à l’Assemblée, les députés ont appris ce mercredi 31 mars que tous leurs amendements visant à assigner des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre aux grandes entreprises ont été jetés à la poubelle.
À la veille du passage du projet de loi « climat » à l’Assemblée nationale, plus de 180 manifestations étaient prévues ce dimanche 28 mars en France pour pointer le tragique manque d’ambition du gouvernement face à l’urgence climatique. Reportage à Paris.
Le projet de « loi climat », examiné par l’Assemblée à partir du 29 mars, permettra d’effectuer moins de 10 % du chemin à parcourir d’ici à 2030 pour freiner le réchauffement planétaire. Cette version peau de chagrin est le résultat du lobbying des entreprises privées et d’un sabotage démocratique.
Parce qu’il en travestit les principes, ignore leurs propositions ou les place en décalage avec la décision politique, l’exécutif abîme profondément les outils de démocratie participative. De quoi désespérer alors que la défiance vis-à-vis des élus et des institutions ronge notre pays.
Une grève mondiale pour le climat se tenait vendredi, à l’appel du mouvement de jeunesse Fridays for Future. Sa branche française, Youth for Climate, organisait une quarantaine de marches à travers le pays.
Une commission parlementaire examine depuis deux semaines le projet de loi « climat ». En amont du débat en séance public prévu à partir du 29 mars, les discussions autour des transports, le secteur le plus émetteur de CO2 en France, ont frustré les député·e·s qui espéraient donner davantage de consistance au texte. Ceux-ci dénoncent des échanges « verrouillés », en contradiction avec l’ouverture démocratique incarnée par la Convention citoyenne sur le climat.
Aujourd’hui, Arnaud Romain lit l’article d’Ellen Salvi « Référendum sur le climat, promesse mort-née d’Emmanuel Macron », publié sur Mediapart le 11 mars 2021.
Le projet de loi constitutionnelle sur le climat, qu’Emmanuel Macron proposait de soumettre par voie référendaire, a toutes les chances d’échouer. Une aubaine pour le président de la République qui, comme tous ses prédécesseurs, redoute l’utilisation de ce levier institutionnel.
Le gouvernement n’a jamais obtenu la moyenne lors d’une série de votes sur les six grands thèmes de mesures proposées (« se loger », « se nourrir », « se déplacer »...).
Le texte révélé pour partie vendredi 8 janvier, issu de la Convention citoyenne pour le climat, s'avère très en deçà des ambitions de départ, plusieurs mesures phares ayant été détricotées. Il ne permettra probablement pas de remplir l’objectif initial d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030.
Entretien avec Hélène Landemore, promotrice d’une « démocratie ouverte » accordant une large place aux assemblées tirées au sort, et témoignage de Sylvain Burquier, membre de la Convention citoyenne pour le climat. Et si la représentation passait par d’autres modalités que l’élection ?