Agrandissement : Illustration 1
Au bord du Gange, rivière sacrée. Bénarès 1927-1928. © Roger Dumas/Musée Albert-Kahn
Pour voir LE DIAPORAMA de 16 visages d'Inde du début du XXe siècle, cliquez ici.
«Pour comprendre l'Inde, regarder un escalier en spirale après avoir bu trois whiskys.» Cette citation de l'écrivain Olivier Germain-Thomas, rappelée dans la présentation de l'exposition Infiniment Indes, dit assez bien le défi qui attend le visiteur ou celui qui découvre ces photos. Comprendre un autre monde, vieux d'un siècle, appréhender des structures sociales, culturelles, spirituelles qui nous sont radicalement différentes. Beau défi, même s'il est perdu d'avance.
C'est un des charmes des photos autochromes (le premier procédé industriel de photographie couleur) sur l'Inde que présente le Musée Albert Kahn, à Boulogne-Billancourt (lire sous l'onglet "Prolonger"). Une à une, elles restituent non pas une thèse, une vision, encore moins une explication de l'Inde, mais une complexité nuancée où la diversité est reine.
Albert Kahn, banquier philanthrope, qui engloutit une partie de sa fortune dans l'exploration du monde et la construction d'un projet humaniste d'amitié entre les peuples, envoya des missions photographiques sillonner le monde. Le principe était des plus simples : se découvrir, se connaître pouvait -parfois- éviter la guerre. Il nomma son entreprise «les Archives de la planète».
Les photos présentées, environ 150 extraites d'un fond sur l'Inde de 1.200 autochromes, datent de 1913-1914 (photographe Stéphane Passet) puis de 1927-1928 (photographe Roger Dumas). Du porteur d'eau de Bombay aux rencontres savantes avec le poète et prix Nobel Rabindranath Tagore, elles sont autant de pointillés éclairants qui, au final, dessinent un parcours de découverte surprenant.
Pour voir LE DIAPORAMA de 16 visages d'Inde du début du XXe siècle, cliquez ici.