InégalitésChronique

« Dans les beaux quartiers » : la première enquête des Pinçon-Charlot annonçait déjà la sécession des riches

En 1989, le couple de chercheurs signe un premier livre de sociologie urbaine des classes dominantes qui marque les esprits par son effet de dévoilement d’un entre-soi absolu. Trente-six ans plus tard, sa réédition montre que l’extension des « ghettos du gotha » dans le centre de Paris vient de loin.

Mathieu Dejean

En 1988, Hervé Hamon et Patrick Rotman, responsables de la collection « L’Épreuve des faits » aux éditions du Seuil, reçoivent un synopsis rédigé par un couple de sociologues encore inconnu : Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Séduits, ils leur donnent six mois pour restituer le fruit de plusieurs années d’une enquête démarrée en 1986, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et dans les arrondissements chics de l’Ouest parisien.

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