14-18. La mémoire oubliée des Poilus «jardiniers de Salonique»
Qui se souvient encore du Front d’Orient ? Ce fut l’un des principaux théâtres de la Première Guerre mondiale, 400 000 soldats français y furent déployés, mais sa mémoire a largement sombré dans l’oubli, du moins en France. Il n’en va pas de même en Serbie, tandis que la Grèce et la Macédoine sont toujours incapables de faire face à leur passé commun.
Jean-Arnault Dérens, Laurent Geslin et Simon Rico
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MacédoineMacédoine et Grèce, de nos envoyés spéciaux. Des charrettes et des camions se croisent sur la route, le quartier mélange maisons, entrepôts et petits ateliers. C’est là que se trouve le cimetière militaire français de Bitola, perdu à la sortie de cette grande ville du sud de l’actuelle république de Macédoine, à une encablure de la frontière grecque. Aucun panneau ne l’indique, mais l'endroit abrite les restes de 6 219 soldats identifiés du Front d’Orient, et de quelques milliers d’autres dans l’ossuaire qui domine le site. Cela en fait l’un des plus grands cimetières français à l’étranger.