Culture et idées

Alexandre Soljenitsyne, prophète de l'éternelle Russie

Alexandre Soljenitsyne est mort dimanche 3 août. Auteur d'une œuvre immense, ayant vendu trente millions de livres, il restera comme l'écrivain qui aura dévoilé de manière panoramique la nature totalitaire du système soviétique. Avec L'Archipel du goulag, paru en 1973, un coup fatal est porté en Occident aux idéologues communistes soutenant encore Moscou. Décrit souvent à tort comme réactionnaire, nationaliste, antisémite, personnage orgueilleux, boulimique de travail, l'auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch n'a cessé de chercher l'éternel russe. Lire également Le PCF, l'Union de la gauche et l'«affaire Soljenitsyne», par Erich Inciyan.

François Bonnet

Au tournant de l'an 2000, la première chaîne de télévision russe diffusa une longue série rétrospective sur Alexandre Soljenitsyne. Le succès d'estime fut grand pour un documentaire d'excellente facture. L'audience fut des plus médiocres. La roue, déjà, avait tourné qui avait fait de l'immense écrivain russe une statue ou, plus exactement, une icône: de celles qui sont toujours présentes dans un coin de la maison mais que l'on ne regarde plus guère.

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