Livres

La virginité d’Hélène

En quatre parties qui tombent comme des couperets – les pressentiments, la disparition, l’assassinat, le deuil –, le court premier roman d’Elsa Jonquet-Kornberg, « Il y aurait la petite histoire », propose un brillant polar psychologique. L’écriture, captivante, se fait à la fois autopsie et chirurgie.

Feya Dervitsiotis (En attendant Nadeau)

« Il y avait une sorte d’arithmétique obscure qui conduisait des toilettes des garçons à la drogue puis à l’absentéisme puis… » Les mots pour qualifier les frasques de sa petite-fille Hélène manquent à Armand, il peine à fondre ces éléments disparates en une histoire. Esther, la fille d’un écrivain qu’il connaissait, accepte de le rencontrer : elle aussi était une adolescente « difficile » et Armand aimerait qu’elle agisse en passeuse et lui fasse comprendre ce monde. Mais quelque chose s’ouvre en lui, il s’épanche, tient des propos décousus, en oublie de s’enquérir sur la matière dont sont faites les Hélène et les Esther.

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